L'actualité des plaques


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Rochefort sur Mer : Mouvement de rues.

Pierre Loti (1860-1923), l’enfant de la ville donne une fois de plus le titre d’un de ses ouvrages pour désigner une rue. Après la rue des Pécheurs d’Islande et la rue Aziyadé, cette fois-ci c’est Ramuntcho qui signalera une voie nouvelle dans le quartier du Petit-Marseille. Pour le centenaire de sa naissance, Pierre Robert Ayraud dit Thomas Narcejac (1908-1998) du célèbre duo d’écrivains « Boileau et Narcejac » prend du grade : L’impasse qui lui était dédiée devient une rue. Deux femmes obtiennent les honneurs de la voirie au clos Ste-Sophie : George Sand (1804-1876) sans raison autre que sa notoriété et Louise Michel (1830-1905) combattante de la commune qui fut déportée en Nouvelle-Calédonie depuis le port de Rochefort en 1873. Fort heureusement, elle en revint sept ans plus tard. Deux personnages locaux prennent place eux aussi dans l’extension des voies publiques : L’architecte de salles de spectacles André Guillon (1896-1992) pionnier du style art déco dans le département et Etienne Bourdeau, marin Rochefortais (1787-1851), peintre et professeur de dessin.

Source : Le quotidien Sud-Ouest du 29 novembre 2008

Commentaire de ruedesrues : Je ne peux qu’approuver le choix de ma ville natale. Outre les personnages locaux d’audience locale ou nationale, deux femmes et non des moindres, rejoignent ces messieurs au tableau des honneurs. Tous ces choix résultent de création ou de modification de voirie et montrent le dynamisme de la cité de Colbert où Françoise Dorléac, la regrettée Demoiselle de Rochefort, a aussi une place à son nom.
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23 nouvelles futures rues dénommées à Floirac, en Gironde.

Sur le site dénommé « Libération » et sur celui des ex-arènes, la ville de Floirac va faire pousser 23 nouvelles rues pour lesquelles elle a demandé à un collectif d’habitants de trouver un nom. Le Conseil Municipal a entériné toutes les propositions, à la grande satisfaction des proposants. Ceux-ci ont souhaité réparer un oubli et attribuer une rue au Général de Gaulle mais ils ont été assez innovants dans leurs autres propositions. Ainsi la rue du 12 juillet 1998 gardera t-elle le souvenir de notre victoire lors de la Coupe du Monde de football, tandis que Coluche (1944-1986) et le poète Aimé Césaire (1913-2008) seront sollicités. Un travail de recherche a permis de faire émerger parmi les femmes la révolutionnaire Olympe de Gouges (1748-1793, présente chaque 8 mars sur ruedesrues), Germaine Tillion (1907-2008) pour la Résistance et l’ethnologie et pour la littérature, Simone de Beauvoir. « Il est prévu de faire figurer sur la plaque, sous le nom, l'année de naissance et de décès de la personne et son activité », précise une conseillère municipale.

source : Le quotidien Sud-Ouest du 27 novembre 2008

Commentaire de ruedesrues : Ruedesrues note avec satisfaction que les plaques prévues seront légendées. L’hommage rendu à deux des personnalités - Aimé Césaire et Germaine Tillion - décédées durant 2008 est immédiat. Toutefois la rénovation du quartier est prévue pour s’achever en 2014…ce qui fait que le délai de cinq ans observé par certaines municipalités après le décès pour attribuer une plaque de rue sera de fait appliqué.
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Une rue Bernard Hinault en Bretagne

Bernard Hinault, natif d’Yffiniac dans les Côtes d’Armor, vainqueur du Tour de France en 1978, 1979, 1981, 1982 et 1985. a inauguré samedi 22 novembre 2008 une rue à son nom sur la commune de Pipriac en Ille et Vilaine en participant à une course cycliste en compagnie d’une trentaine d’anciens champions comme Bruno Cornillet, cinq fois champion de France ou Stephen Roche vainqueur du Tour 1987. Il a déclaré : « Il vaut mieux donner son nom vivant que mort, comme ça, on peut faire la fête après ». Il espère que cette initiative donnera « des idées à d'autres villes. On a plein d'athlètes dans le Pays. »

Source : Source : actualités Ouest-France du 23 novembre 2008

Commentaire de ruedesrues : Les noms de rues sont le plus fréquemment donnés à des personnages décédés. Toutefois il y a de plus en plus d’entorses à la règle et ce sont les sportifs qui dans cette course à la dénomination tirent pour l’instant le mieux leur épingle du jeu. De façon non exhaustive, et qu’ils se soient illustrés à pieds, en vélo ou en sport mécanique, Raymond Poulidor, Alain Mimoun, Colette Besson , Jean Alesi ou Alain Prost pour ne citer qu’eux ont été honorés de leur vivant d’une plaque.
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Une rue Lazare Ponticelli à Crouy, dans l’Aisne.

Le 8 novembre 2008, peu avant les cérémonies du 90e anniversaire de la fin de la 1ère guerre mondiale, le chemin des Chenaux à Crouy est devenu la rue "Lazare Ponticelli (1898-2008) dernier poilu de la guerre 14/18". L'écrivain Henri Barbusse avait dédié son livre "Le Feu" à ses camarades tombés à Crouy et dont certains ont peut-être été ramassés par Lazare à qui cette tâche ingrate a incombé au sein du 1er régiment de marche de la Légion Etrangère.

Source : Quotidien l'Union du 8 novembre 2008

Commentaire de ruedesrues : ruedes rues a alimenté Wikipédia avec l'info pour la commune de Crouy. Contrairement à la plaque du dernier poilu lotois inaugurée à Teyssieu dans le Lot en 2005, celle-ci est légendée. Nos derniers poilus méritent d'autres plaques à leur mémoire, notamment dans leur commune de naissance, de résidence, où, comme ici, sur les lieux où ils se sont illustrés.La place du monument aux morts au Kremlin-Bicêtre où demeurait notre dernier poilu depuis 1925 devrait être rebaptisée place Lazare-Ponticelli. Il est question aussi d'une place à Nogent Sur Marne où il a résidé en 1914 à son arrivée d'Italie.
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Une rue Lounès Matoub à Paris

Pour le 10e anniversaire de sa disparition, c’est la première fois qu’une rue à Paris portera le nom d’une personnalité Kabyle. Ce n’est pas la première rue au nom de Lounès Matoub cependant. Il en existe notamment une à Pierrefitte sur Seine (qui n’est malheureusement pas légendée), une autre à Aubervilliers, une encore à Vaulx en Velin et une esplanade porte son nom à Bobigny. En Algérie, une seule place porte son nom à l’entrée-ouest de la ville de Tizi-Ouzou. Paris n’oublie pas de donner un sens à son hommage et la plaque de rue au nom de Lounès Matoub sera légendée « 1956-1998- chanteur Algérien d’expression berbère, assassiné en Kabylie le 25 juin 1998 » L’inauguration aura lieu le 3 juillet 2008 à 11h et concernera une voie perpendiculaire au boulevard Mac Donald dans le 19e arrondissement.

Source : « La Dépèche de Kabylie »

Commentaire de ruedesrues : Légender une rue nommée en l'honneur d'une personnalité, c’est un devoir mais c’est aussi un risque (un risque à prendre, le plus honnêtement possible) que la légende soit contestée. J’ai parcouru ce qui se dit sur le web. Il faut bien comprendre pour répondre objectivement à certaines réticences que « d’expression berbère » ne réduit pas la langue berbère à une expression. Le vocable « d’expression » veut signifier « qui s’exprime en ». Ainsi, « d’expression française » ou « d’expression anglaise » ne porterait pas davantage de jugement sur la valeur ou l’importance de la langue employée pour véhiculer la pensée de Lounès Matoub.
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Place Radio-Londres

La première place "Radio-Londres" de France a été inaugurée lors des célébrations de l'Appel du 18 juin 1940 à Colombey-les-Deux-Eglises où le général de Gaulle possédait son domaine de la Boisserie. Radio-Londres prohibée et brouillée par l'occupant, mais écoutée en secret par une partie de la population, relayait des messages amusants et sybillins pour les profanes tels "Andromaque se parfume à la lavande" ou "Le sapin est vert, je répète, le sapin est vert" mais parfaitement attendus et identifiés par la Résistance.

Source : Le quotidien "Aujourd'hui" du 23 juin 2008

Commentaire de ruedesrues : diversifier les noms qui désignent des lieux et raviver la mémoire ne peut que réjouir ruedesrues. Annoncer une première est de plus toujours gratifiant.
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Une rue Daniel Rialet dans sa ville natale de Malestroit.

Dimanche 3 juin 2007, à la demande de Christian Rauth son complice de tournages, la municipalité de Malestroit a inauguré une rue Daniel Rialet, du nom de l'acteur prématurément décédé d'une crise cardiaque le 11 avril 2006, alors qu'il n'avait que 46 ans. Daniel Rialet s'était fait apprécier comme "mulet" de Navarro puis dans la série télévisée "Père et Maire" où il jouait le rôle du père Erwan.

Source : JT TF1 du 4 juin 2006

Commentaire de ruedesrues : Respect pour Daniel Rialet que j'appréciais beaucoup.
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Mardi 1er mai 2007 : Un square Zinédine Zidane inauguré à Pégomas, dans les Alpes Maritimes

Entendu sur RMC info le 30 avril 2007, Zinédine Zidane qui a été hébergé durant un an par une famille de la localité alors qu'il avait 15 ans et qu'il faisait ses débutis à l'AS Cannes va avoir un square à son nom. L'inauguration est prévue pour 10h30, puis Zidane sera spectateur du tournoi de l'US Pégomas.

Commentaire de ruedesrues : Les plaques de rues s'enrichissent d'un sportif vivant, selon la tendance du moment. Récemment, la ville de Canet en Roussillon, berceau de la nageuse Laure Manadou, a donné à un vaste espace dédié au jogging des noms tels que Colette Besson - peu avant son décès - Guy Drut ou Alain Mimoun, 86 ans mais toujours en pleine forme. Peut-être bientôt une voie Laure Manaudou ?
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Jeudi 8 mars 2007 : Trois nouvelles plaques de rues à Paris pour la journée internationale des femmes

Anne Hidalgo, première adjointe à la mairie de Paris à inauguré successivement trois espaces de voirie en leur attribuant le nom de personnalités féminines. En voici l'ordre : - à 15h10 la place Renée Vivien (1877-1909, poétesse) – Angles des rues du Temple et des Haudriettes (3e). - à 15h30 la place Nathalie Lemel (1826-1921) – Angles des rues de la Corderie et Dupetit-Thouars (3e). - à 15h45 la place Elisabeth Dimitrieff (1851-1910) – Angles des rues de Turbigo et du Temple (3e). Nathalie et Elisabeth étaient des Communardes et fondatrices de l’Union des Femmes pour la Défense de Paris, 1ère organisation féminine en France.

Commentaire de ruedesrues : Le site encourage une meilleure répartition entre hommes et femmes dans l'attribution des plaques de rues et ne peut que saluer ces trois nouvelles dénominations. Il est à remarquer que Nathalie Lemel s'orthographie aussi Le Mel, et qu' Elisabeth Dimitrieff s'écrit également Dmitrieff .
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La municipalité d'Agonac en Dordogne (1451 h) décide de donner un nom aux rues de son bourg.

Les plaques seront apposées au cours de l'année 2007. Le Conseil Municipal en a décidé ainsi par délibération du 25 janvier 2007, après présentation publique. 58 noms font faire ainsi officiellement leur apparition. Selon le communiqué de la mairie, "les travaux de la Commission "noms de rues" ont consisté en la dénomination des rues du bourg d'Agonac en privilégiant des noms ayant un rapport avec l'histoire et l'origine du village. Certains noms d'usage ont aussi été conservés."

Commentaire de ruedesrues : Il est toujours réjouissant de trouver un nouveau gisement de plaques de rues à photographier ! Il y a des rues, des places, des passages, des chemins, des impasses, une ruelles et plusieurs venelles. On trouve même un square, une avenue et une promenade (des saules). Il y a peu de personnages, mais Louis Catoire (1806-1850) - un architecte parisien qui n'a pas trouvé place à Périgueux, ville voisine où il a pourtant conçu les principaux édifices - y a une rue.
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Plomodiern : une rue Seznec ?

Proposition polémique dans le village finistérien, où est né et enterré Guillaume Seznec.Un professeur des écoles de Plomodiern qui vit à Paris voudrait voir rebaptiser la place du 19 mars 1962 place Guillaume Seznec. Convaincu de son innocence, il a demandé au maire d'honorer la mémoire de Seznec. Selon le maire "La réhabilitation est une chose, rebaptiser une place en est une autre". "Il faut que ce soit quelqu'un qui ait fait quelque chose d'important et de positif dans sa commune. Jusqu'à présent, je ne sais pas si Guillaume Seznec l'a fait" La question a été abordée en conseil municipal le jeudi 27 janvier 2005.

Source : Dossier Ouest France et interview France 3

Commentaire de ruedesrues : Une fois de plus, une dénomination de rue pose problème sur la place publique. Encore ne s'agit-il là que d'une proposition. L'info mise en ligne est un peu ancienne, mais moins que ruedesrues, et la réhabilitation de Guillaume Seznec, refusée le 14 décembre 2006, est toujours sujette à caution. Pour mémoire, Guillaume Seznec (1878-1954) a été condamné au bagne en 1924, accusé d'avoir assassiné le marchand de bois Pierre Quéméneur dont le corps ne fut jamais retrouvé. Bénéficiant d'une remise de peine en mai 1947, il rentra en métropole l'année suivante et mourut en clamant toujours son innocence. Un ouvrage de Guy Penaud "l'affaire Seznec" paru en 2006 tente au contraire de démontrer magistralement sa culpabilité. L'info sert ici dans l'absolu à préciser comment un maire peut, parmi d'autres, envisager la question.
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Une place Coluche enfin matérialisée à Paris.

La place Coluche, créée par arrêté municipal du 5 novembre 2002, est une place de Paris qui apparaît sous ce nom sur certains plans. Pourtant, aucun panneau indicateur n'indiquait jusqu'au 28 octobre 2006 ce nom sur la place elle-même, et de nombreux plans l'ignorent tout à fait.
Elle se trouve à cheval sur les 13e et 14e arrondissements de Paris et les quartiers du Parc Montsouris et de Maison-Blanche, à l'angle des voies suivantes :
Dans le 14e arrondissement : la rue d’Alésia et l'avenue Reille, A cheval sur les 13e et 14e arrondissements : la rue de la Santé et la rue de l'Amiral-Mouchez,
Dans le 13e arrondissement : la rue de la Glacière, la rue de Tolbiac et la rue Boussingault.

Dimanche 29 octobre 2006 le maire de Paris a dévoilé une plaque au nom de Coluche, en présence de sa veuve Véronique Colucci et de ses deux fils, Romain et Marius.
Elle est légendée : 1944-1986 . Comédien, humoriste, fondateur des restos du coeur.

Source : Wikipédia et divers sites

Commentaire de ruedesrues : après le décrié Parvis Jean-Paul II annoncé dans la Rue des Rumeurs et qui a bien été inauguré par le maire de Paris le 3 septembre 2006, le mois suivant la place Coluche plus consensuelle a aussi droit de cité dans la Capitale.
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Une rue de Jàvea à Thiviers, en Dordogne.

Le 13 août 2006 a été marqué par l'inauguration d'une rue de Jàvea, à Thiviers, en Dordogne. Jàvea située près de Valence en Espagne, est une ville jumelée à Thiviers depuis plus de trente ans. Après trente ans de recherche d'un emplacement à baptiser pour la municipalité, celle-ci a opté pour le débaptème d'une portion de la rue du Docteur Jules Theulier. Les deux municipalités ont fêté l'événement avec quelques réjouissances et la signature d'un parchemin au final scellé, comme l'amitié entre les deux villes qui il y a trente-trois ans "pesaient" toutes deux 5000 habitants. La population de Thiviers est restée stable, alors que la population de la cité espagnole a été multiplié par sept !

Source : Journal "Dordogne Libre" lundi 14 août 2006.

Commentaire : C'est peut-être un événement "couleur locale", mais il est riche d'erreurs à ne pas commettre. J'ai vu et photographié mardi 15 août la plaque. Après trente ans d'attente, c'est un peu du précipité... Il n'y a aucune plaque de débouché avec l'ancienne rue amputée, pas davantage le nom de la rue amputée du Docteur Jules Theulier aux angles, les plaques ne sont pas légendées, une seule plaque à chaque extrémité et dans un code couleur -vert - qui n'est pas celui des autres plaques qui elles sont bleues ! L' Office de Tourisme pavoisait au nom de la ville jumelle, mais aucun document n' était disponible à l'Office pour inciter à y aller en touriste, or il y a bien une notion de reconnaissance et de découverte mutuelle dans un jumelage, si je ne me trompe...

Au surplus, le maire de Jàvea a fait remarquer que depuis le retour de l'Espagne à la démocratie, l'appellation de Jàvea qui est du castillan a été remplacée par celle de Xàbia, dialecte valencien. Celà montre que peut-être dans l'intention louable d' être agréable à la ville jumelle, il n'y a pas eu concertation pour décider du nom. Pour le point final, il est d'usage de ne pas faire précéder sur les plaques des rues de la préposition "du" ou "de", celles au nom d'un personnage. Ainsi les plaques correctes qui manquent aux abords de cette "nouvelle" rue de Jàvea seraient fondées à être dénommées "Rue Docteur Jules Theulier". Ses dates de vie sur la plaque (comme la date du jumelage sur celles de Jàvea fondé à être renommé Xàbia), et ce serait parfait !
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Une Place Claude Lelouch à Deauville

Deauville a connu en 1966 une notoriété mondiale grâce au film de Claude Lelouch « Un homme et une Femme » Pour ce 40e anniversaire une place Claude Lelouch sera inaugurée par le maire de Deauville le 5 septembre 2006 à 18h en présence du réalisateur et des acteurs du film. La Place sera située sur les Planches, dans le prolongement de l’Avenue Lucien Barrière. C’est l’endroit exact où s’est arrêtée la Mustang conduite par Jean-Louis Trintignant lorsqu’il aperçoit Anouk Aimée sur la plage et qu’il lui fait des appels de phares.

Source : Entrefilet du figaro Magazine du 5 septembre 2006 et divers sites internet.

Commentaire : 1966 est aussi l’année du 40e anniversaire des Demoiselles de Rochefort. La ville de Rochefort honorera t-elle le réalisateur Jacques Demy (1931-1990) ? Elle possède en tous cas une place Françoise Dorléac (1942-1967), une des deux Demoiselles tragiquement décédée l’année qui a suivi la sortie du film. Jacques Demy n’est plus là non plus, mais les plaques de rues rendent plus généralement des hommages posthumes.
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Une rue Ouvrard se mijote à Bergerac

Le célèbre comique-troupier Gaston Ouvrard - "j'ai la rate qui s'dilate, j'ai le foie qu'est pas droit "- (1890-1981) était natif de Bergerac, tandis que son père Eloi Ouvrard (1855-1938) qui y est décédé a été le précurseur du genre. Il a le premier obtenu l'autorisation des militaires de faire rire revêtu d'un uniforme. Pierre Ouvrard, le petit-fils de 81 ans qui vient tous les ans sur la tombe de son grand-père à Bergerac, a été très heureusement surpris de s'entendre dire par les Amis du Vieux Bergerac que l'Association souhaite que le nom d' Ouvrard soit porté par une place ou par une rue. "J'aimerais que ce soit un boulevard, ça rimerait avec Ouvrard" a t'il déclaré.

Source : Journal Sud-Ouest Dimanche du 25 juin 2006.

Commentaire : Résidant dans le Gard, Pierre Ouvrard donne l'exemple de la rime. Si la voie est attribuée à Bergerac, il n'est pas certain que le prénom de Gaston y soit accolé, l'hommage touchant aussi son père Elie. Comme il est techniquement possible d'y penser, le mieux serait que l'attribution figure dans la légende, ce dont malheureusement la ville de Bergerac n'est pour l'instant pas coutumière.
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Jean-Paul II aura bien sa place.

En mai 2005, il était question de donner le nom d'une place à Jean-Paul II. Initiative dénoncée en son temps par les verts. En date du 12 juin 2006, le Conseil Municipal a tout de même décidé que le parvis de Notre Dame porterait le nom de Jean-Paul II. L'opposition y reste...opposée, qualifiant même la position de Jean-Paul II contre le préservatif de crime contre l'humanité.

Source : Info radio du 13 juin 2006.

Commentaire : Voici encore matière à débaptiser le parvis pour peu que la minorité d'aujourd'hui soit la majorité de demain.
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Une promenade Georges Ulmer à Paris

Chanteur et comédien français né au Danemark le 16 février 1919, auteur compositeur de "Pigalle", l'une des chansons sur Paris les plus connues, Georges Ulmer, le plus français des danois, décédé le 29 septembre 1989 à Marseille et inhumé à Copenhague a désormais une promenade à son nom. Elle a été inaugurée samedi 13 mai 2006 sur le boulevard de Clichy dans le 18ème arrondissement de Paris en présence de sa veuve Betty Ulmer.

Source : Journal Sud Ouest du mercredi 10 mai 2006

Commentaire de ruedesrues : Tout le monde ne connaît pas Georges Ulmer, mais effectivement qui ne connaît pas la chanson "Pigalle" qui comme beaucoup de chansons populaires restent dans les mémoires alors que l'auteur en est oublié.
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Rue Mumia Abu Jamal à St Denis 93

Le 29 avril 2006 a été une journée dédiée à Mumia Abu Jamal. Journaliste radio appelé « La voix des sans voix » à Philadelphie, Mumia Abu Jamal né le 24 avril 1954 a été condamné à mort en 1982 pour le meurtre d’un policier qu’il a toujours nié et après une parodie de procès. Il est dans le couloir de la mort depuis 24 ans.

A 11h30 a eu lieu l' inauguration de la rue Mumia Abu Jamal quartier Cristino Garcia, à proximité de la station RER B La Plaine-Stade de France suivie d'une repas festif, d' interventions artistiques (fanfare avec Calypsociation, lectures avec Samuel Légitimus, danse avec la Cie Elolongué, fresques…), de projections, de débats avec les soutiens de Mumia Abu Jamal venus des Etats-Unis, et d'un concert en soirée.

Source : Info. du site "Drancy tous ensemble".

Commentaire de ruedesrues : Plus ancien condamné à mort des USA, son sort a fait l'objet d'un reportage sur France-Info le 29 avril et bien qu'après recherches j'ai trouvé trace d'un collectif Mumia Abou Djamal (& Léonard Peltier) qui compte une soixantaine d'associations et organise un rassemblement hebdomadaire sur la place de la Concorde, http://www.mumiabujamal.net/ et qu'une vingtaine de villes françaises dont Paris en 2003 l'ont fait "Citoyen d'Honneur", je n'avais jamais entendu parler de cette tragique situation.
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Une rue Françoise Sagan à Paris

Le Conseil de Paris réuni le 15 novembre 2005 a adopté un voeu présenté par un adjoint PS à la Culture demandant que le nom de Françoise Sagan soit donné à une rue de la ville. La romancière disparue en 2004 avait vécu à Paris depuis sa petite enfance. Son nom reste particulièrement attaché au quartier de St Germain des Prés.

Source : Journal "Aujourd'hui en France" du 16 novembre 2005.

Commentaire : Il est un autre lieu où Françoise Sagan trouvera sûrement place dans la voirie, il s'agit de la petite bourgade de Cajarc dans le Lot (et non dans l'Aveyron !) où elle a eu ses attaches familiales. Un autre personnage dont on s'apprête à célébrer les 20 ans de sa disparition, Coluche, y a déjà une avenue, grâce à son célèbre sketch sur le Schmilblick où Cajarc est mis en avant par l'inénarrable "Papy Mougeot". Pour être passé à Cajarc durant l'été 2005, je peux dire que des deux plaques de l'avenue, une a été dérobée et l'autre, non légendée, est très peu mise en valeur dans un recoin de maison. De façon assez surréaliste, un rouleau de rallonge téléphonique munie du raccord prêt à brancher la cachait en partie. Allez y muni(e) d'un téléphone et de sa prise, peut-être Coluche est-il à encore l'autre bout du fil !
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Une place Mehdi Ben Barka à Paris

Le 31 octobre 2005 en fin de journée, en présence de la veuve de Ben Barka, de ses quatre enfants et du Maire de Paris, une place Mehdi Ben Barka a été dévoilée devant la brasserie Lipp, boulevard St Germain, à l'angle des rue du Four et Bonaparte, dans le 6e arrondissement. Mehdi Ben Barka avait été arrêté le 29 octobre 1965 dans ce même quartier, et en tant qu'opposant au régime marocain, il s'attendait à être expulsé de France comme il savait que d'autres avaient été expulsés avant lui. En fait, séquestré, il fut battu à mort et son corps jamais retrouvé. Un film de Serge le Peron et Saïd Smihi "J'ai vu tuer Ben Barka" vient le 2 novembre 2005 clarifier l'opacité de l'affaire pour les 40 ans d'un drame politique peu commun en France et qui fit grand bruit à l'époque.

Source : Journal "Aujourd'hui" du 1er novembre 2005

Commentaire : Le journal annonce en titre la place Mehdi-Ben-Barka avec des tirets entre chaque élément de l'identité comme il est réputé d'usage sur les plaques de rues. L'article étant illustré d'une photo de la plaque qui n'en comporte pas, il est patent que la Ville de Paris veut ignorer cette façon de faire qui a ses partisans dont je ne suis pas non plus. L'État civil ne met pas de tiret pour arrimer le patronymes au prénom et les adresses issues du nom d'un personnage ne les reprennent jamais. Leur utilité est par conséquent plus que douteuse. La plaque est par contre légendée "1920-1965 / Homme politique marocain". Le drame est ignoré, mais le nom de Ben Barka reste situé dans le temps, l'espace et la qualité. Grâce à la voirie parisienne, Paris qui "sait aborder l'histoire avec le souci de la vérité" selon son Maire, aide la France tout entière à assumer un peu mieux ses zones d'ombre.
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Le dernier Poilu Lotois

En 2005, la municipalité de Teyssieu dans le Lot, forte de seulement 196 habitants a des projets louables. Elle compte notamment restaurer sa Tour Médiévale et dispose d' une nouvelle salle culturelle et associative. Présenté comme un embellissement, elle vient de donner des noms à dix rues et places du village, et a notamment baptisé sa rue principale "Rue Ferdinand Pressouyre 1898-2000". Elle entend par là rendre hommage au dernier Poilu Lotois décédé en l'an 2000.

Source : "Le Petit Journal" du Lot, septembre 2005.

Commentaire : La plaque choisie pour honorer Ferdinand Pressouyre semble de bonne facture et un blason la réhausse. Toutefois, elle passe sous silence qui était Ferdinand Pressouyre. Lorsque la Tour sera restaurée et que les visiteurs se promèneront dans la rue principale, qui le leur dira ? Etait-ce un ancien maire ? Est-il né ou décédé dans la commune ? Peut-être quelque habitant qui l'aurait même connu pourra t-il transmettre le renseignement, mais dans 20 ans ? Dernier Poilu Lotois, ou dernier Poilu Lotois retiré ou natif de Teyssieu (dont les habitants n'ont pas de nom), là serait le vrai hommage, pérenne et instructif.
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Une place Henri Krasucki à Paris.

La ville de Paris a inauguré le lundi 3 octobre 2005 à 17 h 45 une place Henri Krasucki à l'angle des rue Levert et de la Mare dans le 20e arrondissement de Paris. Né en Pologne le 2 septembre 1924, le leader syndical et communiste était arrivé dans le 20e en 1928. Il y a habité jusqu'à sa mort le 24 janvier 2003.

Source : Quotidien gratuit "20 minutes" du 3 octobre 2005.

Commentaire : C'est une surprise de voir une personnalité qui plus est d'opposition - et donc par nature et sans porter de jugement, non consensuelle -, obtenir une "place", au sens propre comme au sens figuré dans la voirie parisienne si peu de temps après son décès. La ville de Paris, sauf quelques notables exceptions au nombre desquelles le Général de Gaulle, s'est donnée comme règle depuis fort longtemps d'observer un délai de cinq années avant que d'accorder l'immortalité publique. Toutefois Henri Krasucki fut Résistant, tout comme le Colonel Rol-Tanguy figure lui aussi communiste décédé en 2002 et récemment appelé au même honneur. Cette nouvelle désignation signe une inflexion de critères des élus parisiens.
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Chemin des Quatre découvreurs de Lascaux

Le dimanche 11 septembre 2005, on célèbre par la pose d'une plaque le 65e anniversaire de la découverte de la grotte de Lascaux, surnommée la "Chapelle sixtine de la préhistoire" et toutes les plaques du cinquantenaire ont été restaurées. Le journal Sud-Ouest consacre une pleine page et une photo couleur à l'évènement. Il a rencontré à Montignac en Dordogne, Marinette Ravidat la veuve de Marcel Ravidat, son inventeur emblématique, et l'a photographiée au pied de la plaque du "Chemin des Quatre découvreurs de Lascaux" .Ce chemin précédemment dénommé, n'abrite rien moins que son pavillon. Les photos seules de Marcel Ravidat sont rares, il préférait mettre en avant le groupe qu'il formait avec trois amis le 12 septembre 1940, jour officiel de la découverte. Cet endroit, il l'avait repéré peu de temps avant en cherchant un débouché au souterrain du château de Puy Robert et il y a été guide de 1945 à 1963. Marinette qui l'a accompagné des centaines de fois a pu rencontrer de nombreuses personnalités dont Joséphine Baker qui venait en voisine depuis son château des Milandes. Depuis, la grotte a été fermée au public pour des raisons de moisissures dues à la respiration. Aujourd'hui on visite à quelques centaines de mètres un fac-simile très prisé, et il y a en projet une autre reconstitution qui devrait être fidèle au centimètre près à la grotte originale.

Source : "Sud-Ouest Dimanche" du 11 septembre 2005.
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Une place d'Andorre à Paris.

La mairie de Paris a inauguré samedi 3 septembre 2005 une place d'Andorre, à l'angle de la rue des Vignes, et de la rue de Boulainvilliers dans le XVIe arrondissement. Étaient présents le maire de Paris et le chef de gouvernement de la Principauté. En échange, un "Pont de Paris" sera inauguré avant la fin de l'année sur la rivière Valira dans la capitale d'Andorre.

Source : "Aujourd'hui" du samedi 3 septembre 2005

Commentaire : Il est à noter que la veille vendredi 2, le Président de la République avait reçu une délégation diplomatique d'Andorre certainement pas sans rapport avec cette inauguration. Toutefois, et tout à fait sans rapport, l'histoire retiendra qu'il a été victime dans les heures qui ont suivi, d'un léger accident vasculaire qui a nécessité sa première hospitalisation depuis qu'il occupe sa fonction de Chef de l'État.
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Rue Claude Boucherie à Belves, Dordogne.

Les 15 et 16 Juillet 2005 la municipalité de Belves en Dordogne, a fêté les 100 ans de son club de rugby, le stade Belvésois. Un joueur des années 50 a eu droit pour cette occasion à voir débaptiser la rue du Stade pour garder le nom à son seul profit posthume. L'inauguration a eu lieu le samedi 16 juillet.

Source : afffiche du centenaire.

Commentaire : Court tronçon à l'approche du stade, l' investissement de la municipalité ne porte semble t-il que sur une plaque de rue, au surplus (mais peut-on parler de surplus ?) non légendée. Pour en savoir plus, braves gens de passage, questionnez les riverains déjà socialisés par la convivialité du sport ! Il est à noter si vous êtes justement de passage, que la ville comporte dans sa voirie une pittoresque rue du Bout du Monde, ainsi qu'une rue de l'Oiseau qui Chante.
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Parmi d'autres, le professeur Tournesol aura une voie à Bordeaux

Quel est le point commun entre le professeur Tournesol, l’architecte Pierre Chareau, le peintre Gauguin et l’artiste de cirque Elvira Guerra ? Une rue de Bordeaux portera désormais leur nom. Une décision entérinée lundi 4 juillet lors du conseil municipal.

« Le service culture, les archives municipales et même des particuliers font des propositions à la Commission de viographie chargée de nommer les rues », explique Michel Duchêne, adjoint au maire chargé de l’urbanisme. Les noms ont forcément un rapport avec la ville : « Les personnages doivent y être nés, morts ou y avoir résidé », ajoute l’élu. Parfois simples clins d’oeil, comme l’esplanade du professeur-Tournesol, face à Cap Sciences, ils visent aussi à valoriser des quartiers comme le lotissement La Feuillée, dont les voies porteront désormais des noms de peintres. Une seule règle : « On cherche des gens morts depuis longtemps pour éviter les conflits liés à des activités durant la Seconde Guerre mondiale ». Seules quatre à cinq rues sont baptisées par an. « On ne débaptise jamais des rues, sauf en cas de doublon avec Caudéran, ville rattachée à Bordeaux en février 1965 », conclut l’élu. O. D.

Source : Journal "20minutes" de Bordeaux du 6 juillet 2005
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Place Loulou Gasté à Paris

Loulou Gasté (1908-1995) l' époux de Line Renaud, est enfin reconnu par Paris. Une place portant le nom de l'auteur et compositeur, décédé le 8 janvier 1995 et qui repose au cimetière de Passy a été inaugurée le 1er juillet 2005 à Paris, à l'angle du bd Pereire et de la rue Alfred Roll, dans le 17e arrondissement. Le Président de la République, son épouse Bernadette et leur fille Claude, proches de Line Renaud, ont assisté à l'inauguration présidée par le maire de Paris. Johnny Hallyday, Charles Aznavour, Muriel Robin, Catherine Lara, Annie Cordy, Michèle Laroque ou encore le président de France Télévision, étaient également présents à cette cérémonie autour de Line Renaud. Loulou Gasté a composé plus de 1.200 chansons dont certaines sont devenues des standards internationaux comme "Feelings" et "Ma cabane au Canada". Il avait épousé Line Renaud en 1950.

Source : France Télévision
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Une rue de Bretagne réinaugurée à Paris

De retour de Chine, le Président du Conseil Régional de Bretagne, était l'invité de la Mairie de Paris pour l'inauguration de la rue de Bretagne nouvellement rénovée (3e arrondissement). Lors de son allocution rue de Bretagne en l'absence du maire de Paris retenu à l' Etranger, Jean Yves Le Drian a souligné que la culture dépassait le patimoine bâti et que le centre d'une culture, ce sont les personnes. Il a également rappelé que la langue bretonne faisait partie intégrante du patrimoine de la culture bretonne et que nous devions tous la soutenir. Des militants bretons avaient durant la nuit rebaptisé la rue de Bretagne rue du peuple breton, rue de la langue bretonne et rue de Nantes en Bretagne avec des plaques postiches. Personne ne semblait s'en émouvoir ou même s'en apercevoir. Une autre plaque réalisée par les faïenceries HB-Henriot de Quimper fut, elle, inaugurée officiellement.

Source : Extrait d'un communiqué d' agence bretagne presse rédigé par Philippe Argouarch le 22 mai 2005

Commentaire : Il existe aussi une cour des Bretons dans le 10e arrondissement de Paris.
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La Société de ses Amis réclame une rue Gaston Monnerville

La Société des Amis du Président Gaston Monnerville (1897-1991) qui fut sous la IVe puis la Ve République Président de la Haute Assemblée du Sénat pendant vingt-deux ans, déplore que son nom n'ait pas encore été donné à une rue de Paris et qu'il n'y ait encore aucun timbre à son effigie. D'où sa question : Monnerville, né à Cayenne en Guyanne étant "un homme de couleur", ne s'agit-il pas d'une manifestation de "racisme inconscient" ?

Source : Le Parisien du samedi 14 mai 2005

Commentaire : Les problèmes de société sur les plaques comme dans la vie.
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Une Place Jean-Paul II à Paris

Le maire de Paris et la droite parisienne se sont mis d'accord pour donner le nom de Jean-Paul II à une place ou à une rue. Initiative que dénoncent les Verts. Le Maire-adjoint chargé de la Culture avait déjà vivement critiqué la mise en berne des drapeaux pour saluer la mémoire du Saint-Père.

Source : France Soir du samedi 14 mai 2005

Commentaire : Le coeur de la récente actualité mondiale pour un rectangle d'émail.
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Hommage à Jean Brossel

Le grand physicien Jean Brossel (1918-2003) avec qui Alfred Kastler a morarement partagé son prix Nobel de physique en 1966, a été honoré jeudi 12 mai 2005 par l'nauguration d'une esplanade à son nom dans l'enceinte de l'IUFM de sa ville natale Périgueux, puis par la pose d'une plaque commémorative au lycée Bertran de Born de Périgueux où il avait fait sa scolarité. Précédées de conférences, les cérémonies initiées par le physicien Francis Gires, ont eu lieu en présence de trois des anciens élèves de Jean Brossel dont Claude Cohen-Tannoudji auteur de l'inscription de la plaque commémorative et co- prix Nobel de physique en 1997.

Source et commentaire : Présence de l'auteur du site à l'événement. Photos disponibles sur demande au point contact de la Plaque du Jour.
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Rue Louise Michel à Périgueux

Samedi matin 19 mars 2005, d'après un compte-rendu paru lundi 21 mars dans le quotidien local "Dordogne Libre", quelques membres de la Fédération Anarchiste se sont réunis à Périgueux, Dordogne, dans le quartier des Quatre Chemins. Après un bref discours pour célébrer avec un peu de retard le centenaire de sa mort le 9 janvier, ils ont recouvert une plaque de la rue Thiers d'une plaque en papier "rue Louise Michel" aux lettres...anarchiques mais à la couleur et aux dimensions bien respectées. Contre toute attente, cette substitution a perduré plusieurs jours.

Commentaire : Louise Michel (1830-1905), combattante de la Commune de Paris, puis militante anarchiste et conférencière, est une égérie du mouvement libertaire. Thiers par contre avait fait donner la Troupe à Paris contre les insurgés de la Commune en mai 1871, noyant le soulèvement dans le sang de 20.000 victimes pour la plupart sommairement exécutées. Le choix du collectif n'est donc pas anodin. La photo de cette plaque sauvage prendra place dans une future "Rue des Plaques Sauvages."
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Rue Sohane à Vitry sur Seine ?

Une pétition a été lancée pour demander qu'une rue ou un square de la ville prenne le nom de Sohane, brûlée vive à 17 ans le 4 octobre 2002 dans un local poubelle d'une cité de Vitry sur Seine. Le maire qui tout comme l'Office HLM refuse par ailleurs une plaque souvenir qui comporterait la mention "brûlée vive", s'engage à ce que le nom de Sohane figure parmi 23 noms pour la prochaine dénomination d'une rue. Il précise qu'il n'y a pas dans un avenir proche de rues à dénommer et avoue qu'il espère que d'autres noms seront privilégiés "significatifs des combats émancipateurs", tels que Simone de Beauvoir.

Source : Extrait de l'article de Anne-Noémie Dorlon paru le 14 mars 2005 dans "France Soir".

Commentaire : Histoire comme faits de société, les plaques veulent témoigner de toutes les émotions d'une époque. Il est à noter qu' à des années-lumière d'un quotidien dévoyé, la commune de Vitry a donné vie en son temps à une rue des Contes de Fées, à l'appui d'une rue du Petit Poucet, de Cendrillon, du Chaperon Rouge, du Chat Botté, et aussi de Peau d' Ane...
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La Fnaca défend la date du 19 mars et garde un oeil sur le nom des rues.

La Fnaca (Fédération Nationale des Anciens Combattants d'Algérie), comme d'autres associations à même objet telle l'Arac ou l'Ancac, défend la date du 19 mars - officiellement celle du "Cessez le feu" en Algérie en 1962 - comme seule représentative d'une commémoration, en lieu et place du 5 décembre qui ne commémore que l'inauguration d'un Mémorial national. Son président-adjoint délégué à la réunion de la Fnaca Dordogne s'est dit choqué par une ville de la région parisienne dont il n'a pas cité le nom, et qui voulait baptiser une rue du nom du général Salan (Note de rdr : Général putschiste de l'OAS condamné à la réclusion à vie puis gracié). "Il a fallu une levée de boucliers pour que ce projet n'aboutisse pas" explique t-il. Le 19 mars, une motion contre la commémoration du 5 décembre sera remise au préfet de Dordogne.

Source : Le Quotidien "Dordogne Libre" du samedi 12 mars 2005.

Commentaire : Une fois de plus, les plaques de rues sont mélées de près à l'Histoire, à la politique, et à l'éthique.
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Une esplanade Ingrid Bétancourt

Le village de Tallard dans les Hautes Alpes a baptisé samedi 5 mars l'esplanade de son château médiéval du nom d'Ingrid Bétancourt, qui entame sa quatrième année de captivité aux mains des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie). Cela "pour le combat qu'elle mène et parce que nous l'avons faite citoyenne de notre commune le 5 août 2003" a déclaré le maire de la commune de 2.000 habitants.

Source : Le quotidien "Aujourd'hui" du lundi 7 mars 2005

Commentaire : Après contact, le service "Communication" de la mairie de Guéret dans la Creuse - qui vient également de déclarer Ingrid Bétancourt Citoyenne d'Honneur de la ville - ne savait pas que la voirie pouvait comporter le nom de personnes non décédées. Ruedesrues invite ses visiteurs à explorer la Rue des Vivants, et se réjouit de pouvoir parfois éclairer une municipalité. Chacun souhaite qu'Ingrid Bétancourt soit libre au plus tôt, et en vie pour longtemps encore.
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Résistants de Seine-Saint-Denis

Lu avec un peu de retard dans l'hebdomadaire Marianne du 30 octobre 2004 :
"Un nom de rue, c'est plus qu'un simple repère géographique. c'est une page d'histoire."
ruedesrues n'a pas attendu que ce soit écrit pour le penser :-)
Cette phrase pour annoncer la publication du livre de Monique Houssin :
"résistantes et Résistants en Seine-Saint-Denis, un nom, une rue, une histoire" aux Éditions de l'Atelier 272 p. 30 €
872 noms sont examinés, dont 478 qui sont des anonymes ou des notables locaux.
Un bien bel hommage aux Résistants, mais aussi aux plaques de rues qui leur rendent hommage.
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Pour un cinquantenaire

La ville de Limoges en Haute-Vienne, a inauguré le 28 octobre 2004 la rue Guy Monnerot à la mémoire de l'Instituteur originaire de Limoges, tué le jour de la Toussaint 1954 en Algérie, dans les Aurès. Il fut la première victime civile de cette guerre.

Un comité révolutionnaire algérien qui n'accepte pas la colonisation choisit la date du 1er novembre 1954 pour déclencher une insurrection. Une trentaine d'attentats plus ou moins désordonnés ont lieu en ce jour de la Toussaint. On compte sept morts, essentiellement des musulmans. Les seules victimes européennes sont un couple de jeunes instituteurs venus de la métropole pour instruire les enfants du bled. Leur autocar est attaqué dans les gorges de Tighanimine. Guy Monnerot succombe sur le champ mais sa femme, Jacqueline, survivra à ses blessures. Les agresseurs des deux Français avaient enfreint l'ordre de ne s'en prendre qu'à des membres de l'élite musulmane francophile, à l'exception des Européens. Ils seront plus tard sanctionnés par leurs chefs. Le ministre de l'Intérieur, qui est alors François Mitterrand se rend sur place et fait les promesses de circonstances. Ces actes n'en marquent pas moins le début de la guerre d'Algérie dont les ravages sont encore dans tous les esprits.

Source : "Aujourd'hui" du 29 octobre 2004 et le site d'histoire Hérodote.
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Place Groupe-Manouchian

Dimanche 29 août 2004 à 9h30, Issy les Moulineaux inaugure une place Groupe-Manouchian, située à l'angle des rues Rabelais et Emile-Duployé. La ville rend ainsi hommage à Missak Manouchian et à ses compagnons qui menèrent une intense guérilla contre l'armée allemande dans Paris avant d'être exécutés le 21 février 1944.

Source : Journal "Le Parisien" du 24 août 2004
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Voirie parisienne au diapason de l'Histoire.

Pour la commémoration du 60e anniversaire de la Libération de Paris, pas moins cinq plaques de rue réparties en deux places, une avenue, un square et une esplanade viennent successivement d'enrichir la voirie parisienne :

Le 19 août 2004 qui marque le 60ème anniversaire du début de l'insurrection parisienne, c'est Roger Priou-Valjean (1912-1999), résistant, co-fondateur de "Libération-Nord", un des grands mouvements de Résistance de zone nord, co-fondateur aussi de Police et Patrie un des trois réseaux de policiers Résistants, qui a eu l'honneur sur le coup de 16h, de débuter cette vague d'hommages en présence de Bertrand Delanoë, le maire de Paris. Le nom de Roger Priou-Valjean a été donné à une place située dans le IVe arrondissement, au centre de la rue du Figuier.

Le 23 août 2004 une avenue inaugurée par le Maire de Paris a été consacrée au Colonel Henri Rol-Tanguy né en 1913 et décédé en 2002. Le Président Jacques Chirac a dit de Rol-Tanguy en présence de l'épouse de celui-ci devant l'Hôtel de Ville au soir du 25 : "Il sera l'âme de l'insurrection". Le 19 août 1944 en effet, il avait déclenché la rebellion des parisiens et lancé un appel aux barricades. Désormais une avenue portera son nom au départ de la place Denfert-Rochereau à Paris dans le XIVe arrondissement, tout à proximité de son P.C. souterrain.

Commentaires de ruedesrues : Je ne trouve pas très heureuse si elle se réalise, l'idée émise d'agglomérer à la station de métro toute proche le nom composé de Rol-Tanguy à celui déjà composé de Denfert-Rochereau. A remarquer que les cinq ans requis par la municipalité parisienne pour figurer sur une plaque de rue n'ont pas été respectés pour la circonstance, où l'on a fait primer le respect de l'Histoire.

Ce même 23 août place de la République dans le IIIe arrondissement, a été inauguré vers 16h15 le square André-Tollet(1913-2001), du nom d'un syndicaliste membre du Conseil National de la résistance qui présida le Comité Parisien de la Libération, puis fut Président du conseil municipal de Paris après la Libération. L'emplacement a été choisi notamment en raison de sa proximité avec la Bourse du travail pour cet ancien ouvrier qui commença à travailler à l'âge de 13 ans. Tout comme Rol-Tanguy, sa disparition avant que de pouvoir être associé à ce soixantième anniversaire, se traduit par une présence sur une plaque de rue parisienne dérogatoire aux usages en vigueur.

Le 24 août vers 11h, c'est Charles Tillon (1897-1993) Commandant en Chef des FTP (Francs Tireurs et Partisans) qui a été honoré par une place au centre de l'avenue de la Porte d'Aubervilliers près de la rue Oberlé dans le XIXe arrondissement. Ancien Ministre et député-maire d'Aubervilliers, Il possédait déjà une avenue à Rennes, sa ville natale et un vote unanime de conseil municipal de Rennes lui a accordé une concession perpétuelle face au monument de la Résistance du cimetière de la ville.

Le 26 août 2004 dans l'après-midi, au lendemain du jour J de la libération de Paris, une esplanade a été dévolue à Jacques Chaban-Delmas (1915-2000), autre grande figure de la Résistance mais encore plus connu en politique puisqu'il fut Premier Ministre puis très longtemps Maire de Bordeaux. Comme Henri Rol-Tanguy et André Tollet il a échappé au délai administratif de cinq ans de purgatoire, et la plaque a été inaugurée sur le terre-plein central de l'avenue de Breteuil dans le 8e arrondissement de Paris par Bertrand Delanoë.

Source : Journal "Le Parisien", divers sites et informations radio télévisées.
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Une rue Kawagoe à Autun, en Saône et Loire

Malgré les km séparant Autun de Kawagoe, ces deux villes ont renforcé leurs liens d'amitié contractualisés en octobre 2002 par des accords de jumelage. Elles ont finalisé ce rapprochement par trois inaugurations, symboles d'une amitié montant crescendo au fil du temps. Depuis mardi 6 juillet 2004, la cité possède une rue Kawagoe. Son nom est inscrit officiellement sur les tours « Pacha » et son kilométrage, sur le panneau des distances.

Source : le Journal de Saöne et Loire du vendredi 9 juillet 2004
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Plaques parisiennes en projet !

"M. Delanoë devrait baptiser une place du 8e arrondissement du nom de l'ex-président tunisien Bourguiba."
Info du 6 avril 2004 communiquée par un ami internaute.

"Le chanteur Jean Sablon décédé en 1994 à l'âge de 87 ans aura son allée à Paris dans le 16e arrondissement, non loin de son domicile. "Le gentleman de la chanson" reste l'inoubliable compère de Jean Nohain et de Mireille. Il a été l'un des premiers à interpréter ses succès en direct à la radio, notamment sur les ondes du Poste Parisien."
"Aujourd'hui en France" du samedi 24 avril 2004
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Promenade Arthur-Rimbaud

Le samedi 13 mars 2004 à Bogny sur Meuse dans les Ardennes une sympathique réunion avait lieu quartier de Levrézy en présence du maire, de plusieurs adjoints et conseillers municipaux, et des élèves des classes CM1 et CM2 de l'école de la Vallée pour l'inauguration d'une rue.

Cette manifestation était placée dans le cadre de la 6e édition du printemps des poètes, conjugué à la célébration du 150e anniversaire de la naissance du célèbre poète.

La Promenade Arthur-Rimbaud est la troisième rue de notre ville à porter le nom d'un poète, dit le Premier Magistrat, « une initiative qui demande à être poursuivie dans l'avenir, tant la poésie reste un acte à la fois simple et essentiel de culture ».

Mme la Présidente d'"Aymon Lire" évoqua la vie tumultueuse du poète, puis les élèves récitèrent quelques poèmes à commencer par « le dormeur du val ».et la cérémonie s'est clôturée autour du verre de l'amitié.

Dominique Payon, correspondant de "l'Union de la Meuse".
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Rue Pierre-Vertadier le 20 février 2004 à Poitiers 86

"A l'occasion de la réception organisée à l'hôtel de ville pour le dévoilement de la plaque de la rue Pierre-Vertadier le vendredi 20 février de 10h à 13h30, le stationnement de tous véhicules, à l'exception de ceux des participants à la réception, sera interdit Place du Maréchal-Leclerc, dans la voie longeant l'Hôtel de ville; rue Lebascle, rue Claveurier."

Source : "La Nouvelle République" du 12 février 2004.

Commentaire : Merci à Olivier de Poitiers pour l'info. Pierre Vertadier(1912-1995) était un pharmacien de vieille famille poitevine, et ancien maire de Poitiers de 1965 à 1977. Aucun ouvrage exhaustif consacré à l' histoire des rues de Poitiers n'a pas été réalisé depuis la parution de celui de R. Brothier de Rollière en 1907, réédité avec le même contenu en 1974 et 1988.
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Place René-Monory le 14 février 2004 à Dangé-Saint-Romain 86

"Cet événement marquera l'histoire de la commune" C'est en ces termes que Robert Stanghellini le maire de Dangé-Saint-Romain a entamé samedi matin la cérémonie de baptème officiel de la nouvelle place du centre-bourg qui jouxte les tout nouveaux bâtiments administratifs (Bibliothèque, office de tourisme). Pour la première fois dans le département, une place porte donc le nom de René Monory. Le Président de l'Assemblée départementale avait d'ailleurs tenu à faire le déplacement et s'est avoué "profondément ému et touché par cette marque de reconnaissance".[...] Une note discordante lorsque la présidente d'une association de parents d'élèves est allée à la rencontre des personnalités : "Je tenais à leur dire que cette place était devenue une place fermée, alors qu'avant on pouvait y circuler et stationner, ce qui était fort pratique pour tout le monde, parents et commerçants. Plusieurs associations partagent mon point de vue [...]. nous pensons vraiment qu'il aurait été beaucoup plus judicieux que le nom d'un personnage comme M. René Monory ait été associé à un équipement plus utile, qu'une place en terre battue".

Source : J-Ph.B. dans "La Nouvelle République" du 16 février 2004.

Commentaire : Ancien Président du Sénat et initiateur du Futuroscope, un personnage de plus pour la Rue des Vivants. Octobre à Lézigné, novembre à Périgueux et Dangé-Saint-Romain aujourd'hui, une tendance à honorer du vivant des personnages se dessine !
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Rue Patrice-Chéreau le 25 octobre 2003 à Lézigné 49

Une nouvelle qui arrive à ma connaissance avec un peu de retard : "Le réalisateur de cinéma et de théâtre Patrice Chéreau vient de donner son nom à une rue de son village natal. L'inauguration aura lieu le 25 octobre à Lézigné dans le Maine et Loire, à l'occasion du centenaire de la mairie."

Source : "Madame Figaro" du 3 octobre 2003.

Commentaire : Encore une plaque candidate pour la Rue des Vivants ! Si un angevin (Y a t'il un autre nom pour les habitants du Maine et Loire ? ) avait l'occasion de photographier la plaque, je suis preneur !
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Une place du préfet Claude Erignac

Le ministre de l’Intérieur et le maire de Paris inaugurent ce vendredi 6 février 2004 une "place du préfet Claude Erignac 1937-1998, préfet de Corse assassiné à Ajaccio le 6 février 1998".

Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales, et Bertrand Delanoé, maire de Paris, ainsi que d'autres personnalités et la famille du Préfet inaugurent une place baptisée en l’honneur de Claude Erignac, assassiné le 6 février 1998 à Ajaccio alors qu’il était préfet de Corse.
Le Conseil de Paris a unanimement décidé cette attribution en décembre 2003.

"La place, située dans le XVIè arrondissement, dans le quartier du Ranelagh, a été choisie et aménagée selon la volonté de Madame Erignac. Un artiste, Jakob Gautel, a imaginé un décor de douze bancs disposés en courbe, dont deux autour d’une table. Sur les bancs, des plaquettes de laiton gravées porteront, notamment, des citations de Marivaux, d’Apollinaire, et de Saint-Exupéry, qu’aimait le préfet."

Source : Site du Ministère de l'Intérieur.

Commentaire : En rendant cet hommage au bout de six années, Paris a respecté la règle que la Capitale s'est fixée d'attendre cinq ans au moins après le décès d'une personnalité pour lui attribuer une voie. La province est moins stricte, et la ville de Nancy où Claude Erignac a été Préfet a déjà baptisé à son nom depuis plusieurs années déjà, la rue qui mène à la préfecture.
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A Goussainville dans le Val d'Oise, la municipalité profite de la première commémoration du 5 décembre pour changer de plaque de la rue. « Élisabeth Hermanville applique la double peine aux anciens combattants, s'indigne Jean-Pierre Blazy, député-maire (PS) de Gonesse. Elle change de date et, en plus, elle débaptise l'allée du 19 mars 1962. » « La plaque a été posée au temps de la municipalité communiste, alors que le 19 mars 1962 n'a jamais été une date officielle, répond Roger-Pierre Sédilière, adjoint au maire (UMP), délégué aux fêtes et aux cérémonies. On ne rendait hommage qu'aux morts de la guerre d'Algérie tandis que le 5 décembre inclut ceux du Maroc et de la Tunisie. » Le « cas Goussainville » provoque un tollé parmi les élus et la polémique fait tâche d'huile chez les anciens combattants. [...]

« C'est vrai que la date du 19 mars n'a jamais été rendue officielle, mais c'est la nôtre : nous refusons qu'on nous l'enlève », martèle Claude Destouches, de la Fnaca.

Source : "Le Parisien" du vendredi 05 décembre 2003.
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Le samedi 22 novembre 2003 à 11h, la Place Yves Guéna, actuel Président du Conseil Constitutionnel mais ancien maire de Périgueux, a été inaugurée à Périgueux en Dordogne, en présence de l'intéressé et du Ministre délégué à l'Éducation Xavier Darcos qui lui avait succédé. La mairie de Périgueux fournit de hauts personnages à l'État ! Le maire actuel, Jean-Paul Daudou a fait les éloges de circonstance.

La plaque est rédigée ainsi : "Place Yves Guéna, maire de Périgueux de 1971 à 1997." Elle baptise un rond-point situé au bas de l'avenue Georges Pompidou dont Yves Guéna fut le ministre des PTT et son appelation remplace l'appelation officieuse de "Rond-Point Pompidou". Une sculpture moderne, "Les Messagers" de Ramon, avait été inaugurée en 1988 par Yves Guéna au centre de ce carrefour, point incontournable de tous les embouteillages quotidiens, et de toutes les manifestations épisodiques.

Source : Présence personnelle à la cérémonie.
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A Tournus en Saône et Loire, la rue qui fait face à l'entrée principale du cimetière, entre l'avenue de la Résistance et la rue des Lilas, est désormais parée des plaques indiquant « rue du Souvenir Français ».

Jusqu'à une date très récente, la petite voie qui mène au champ du repos, longue d'une cinquantaine de mètres seulement, ne portait pas d'appellation officielle. On l'appelait « l'allée du cimetière », sans plus.

Il y a quelque temps, le président du comité de Tournus du Souvenir Français avait transmis au maire une demande tendant à ce qu'une rue de la ville porte le nom de l'association qui, depuis 1872, fleurit la tombe des militaires morts au combat.

Ouvert aux civils comme aux militaires, le comité tournusien du Souvenir Français compte pour l'heure une vingtaine de membres, tous convaincus du rôle de leur association en matière de transmission de la mémoire, surtout à une époque où disparaissent progressivement nombre d'anciens combattants.

La rue nouvellement baptisée du nom du Souvenir Français, qui devrait officiellement être inaugurée le 8 mai 2004 et contribuera à son tour à ce devoir de mémoire.

Source : Le journal "Online" de Saône et Loire", jeudi 27 novembre 2003.
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A l'occasion du 30ème anniversaire de la mort de Salvador Allende, la Mairie du 14ème et l'Ambassade du Chili ont organisé un hommage à l'ex-Président du Chili.

Cet hommage dans le 14ème arrondissementa été suivi de nombreuses manifestations à la mémoire de Salvador Allende, à Paris, tout au long du mois de septembre et le 11 septembre a été inaugurée la place Salvador Allende dans le 7ème arrondissement (anciennement place Santiago du Chili). Cette info. qui m'avait échappé a été portée à ma connaissance le 28 novembre 2003 par Frédéric, un ami internaute que je remercie.
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"La rue qui divise les anciens combattants à Colombes (92)

C'est une toute petite rue en sens unique qui relie la mairie à l'avenue Henri-Barbusse. De souvenir d'habitant, elle s'appelle rue du 19-Mars-1962 depuis les années 1960. Comme à Clichy, Nanterre ou par exemple Malakoff, cette rue rend hommage au cessez-le-feu en Algérie. Mais depuis le décret officiel du 28 septembre dernier instituant le 5 décembre comme seule date de l'hommage national aux morts pour la France, il n'est pas impossible que Colombes change le nom de cette rue. " La date officielle retenue par le gouvernement est celle du 5 décembre, pas le 19 mars 1962, rappelle Nicole Gouéta, maire et conseillère générale de Colombes. J'ai reçu des lettres d'associations d'anciens combattants, le Souvenir français ou l'UFAC attirant mon attention sur le fait que le 19 mars 1962 ne marquait pas la fin de la guerre d'Algérie. " Le président du Souvenir français à Colombes se range en effet à la date du 5 décembre. " Nous, nous commémorions le 28 février, date d'inauguration d'une plaque sous l'Arc de Triomphe, reconnaissant la guerre et non plus la bataille d'Algérie. Une seule date, c'est plus fort. "

D'après le secrétariat d'Etat aux Anciens Combattants, le 19 mars suscitait le rejet de nombreux anciens combattants et de la communauté rapatriée harkie. " Je trouve cela dommage ", regrette Paul Rey, président du comité de la Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie (FNACA) à Colombes, qui revendique 268 adhérents, soit " les trois quarts des anciens combattants de la guerre d'Algérie qui vivent à Colombes. Le 5 décembre, en référence à l'inauguration par Jacques Chirac, quai Branly à Paris, du mémorial pour les morts d'Afrique du Nord est certes un événement historique mais pas une date historique, contrairement au 19 mars 1962. D'ailleurs, cette date du 5 décembre a été calée d'après les disponibilités du président. On a l'impression que pour certains le 19 mars 1962 est une date honteuse. Alors que pour moi, fils et petit-fils d'hommes qui ont fait la guerre, je peux vous dire qu'à partir du 19 mars 1962, j'ai vu grandir mes enfants en paix ". A Colombes, la rue ne sera sans doute pas rebaptisée en 5-Décembre, mais peut-être plus consensuellement en rue des Anciens-Combattants."

Source : Carole Sterlé Le Parisien , jeudi 13 novembre 2003.

Commentaire : Outre ce sujet sensible de la date du 19 mars, l'année 2003 aura connu entre autres la polémique sur l'annexion d'une partie du Quai du Louvre au bénéfice de François Mitterrand, celle se poursuivant sur la suppression des rues au nom du médecin eugéniste Alexis Carrel et la revendication des harkis à être reconnus sur des plaques de rues. Elle avait commencé par le refus de certains angoumoisins d'une rue Hergé accusé de collaboration passive. Il se démontre au fil des mois que si la modification des plaques de nos rues atteint les riverains au quotidien au travers de la modification des cartes de visite et de l'information de leurs correspondants, elle touche parfois davantage encore citoyens et associations dans leur sensibilité sociale, historique ou politique à l'intérieur de nos frontières, voire au delà.
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Orthographe et homonymes.

Le "Piéton de Royan" se félicite de voir les panneaux qui signalent la place Robert Schuman, près du Palais des Congrès, arborant désormais une orthographe identique. Oubliés et corrigés les "shuman" ou "Schumann" - du nom du compositeur -, comme n'avait pas manqué de le signaler, ces dernières semaines, votre marcheur. Lequel se permettra de pinailler et de rajouter qu'une mention du genre "homme politique" serait du meilleur effet pour éviter tout quiproquo avec son homonyme musicien. Une bonne fois pour toutes.

Source : "Sud-Ouest" édition Rochefort du vendredi 31 octobre 2003.

Commentaire : Comme souvent dans les rubriques locales des journaux, un "Monsieur Echo", un "Piéton", voire un "Cyrano" à Bergerac, se fait porte-parole de l'homme de la rue pour dénoncer avec bon sens les travers observés sur le terrain. Je souscris bien évidemment à la remarque, un des objets du site étant précisément cet aspect des choses.
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Riffifi dans les plaques

Lors du dernier Conseil Municipal de Courban, village de 147 habitants dans le Canton de Montigny-sur-Aube en Côte d'Or, un Conseiller de l'opposition a signifié son désaccord au sujet des plaques de rues « imposées par le maire ». « Nous nous sommes renseignés à la sous-préfecture : il n'y a aucune contrainte de couleur, de matière et de dimensions », a-t-il indiqué en précisant que l'arrêté pris par le conseil était une atteinte à la liberté individuelle. L'opposition a ensuite annoncé son intention de déposer une requête au Tribunal administratif à ce sujet.

Source : Le Bien Public du vendredi 31 octobre 2003.

Commentaire : Pour la plupart moins médiatiques que la polémique du Quai Mitterrand, les préambules à la dénomination des voies, voire ici la forme et la couleur des plaques, révèlent ...la dimension des coulisses, et ce, quelle que soit la taille de la commune !
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Confirmant les décisions du 19e Conseil National qui s'est tenu à Beaune les 18 et 19 octobre 2003, l'assemblée générale du comité FNACA (Fédération Nationale des anciens Combattants d'Afrique du Nord) du canton de Nuits-Saint-Georges s'est tenue à la salle des fêtes d'Agencourt. La Fnaca continuera à honorer ses morts le 19 mars.
Consigne a été donnée aux adhérents d'ignorer le 5 décembre pour commémorer la guerre d'Algérie
"Actuellement il existe en France 3 498 « rue du 19-Mars », il n'est pas question de faire enlever ces plaques. Nous continuerons de toute façon à nous rassembler à cette date." a déclaré un des porte-paroles.

Source : "Le Bien Public" du jeudi 30 octobre 2003.

Commentaire : Polémique encore. Mais le sentiment d'une date, c'est comme la confiance, ça ne se décrète pas.
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Dans un courrier adressé aux résidants de la rue Alexis-Carrel, le maire de Compiègne explique pourquoi les élus ont décidé, lors du conseil municipal du mercredi 15 octobre, de débaptiser leur rue pour lui donner désormais le nom d'Eugénie-Louis. Dans sa lettre, le sénateur-maire précise néanmoins que « des plaques indiquant ancienne rue du Docteur-A.-Carrel seront posées pour éviter toute difficulté ou erreur qui vous serait préjudiciable ». Par ailleurs, l'Association nationale des anciens combattants de la résistance du département a, lors de son assemblée générale du samedi 25 octobre, pris une résolution à l'unanimité. Elle demande au conseil municipal de Compiègne de revenir sur sa délibération baptisant l'allée « Ambulance-Alexis-Carrel ».

Source : Le Parisien , mercredi 29 octobre 2003

Commentaire : Le programme de débaptème des rues Alexis Carrel, Prix Nobel de Médecine 1912 accusé d'une littérature eugéniste ayant inspiré les thèses nazies, se poursuit. Ironie du sort, il est remplacé par une femme prénommée...Eugénie.
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Quai François Mitterrand

Ce matin, à partir de 11 heures, les Parisiens pourront suivre sur écran géant la cérémonie d'inauguration du quai François-Mitterrand, qui se déroulera à l'angle du pont du Carrousel et du quai du Louvre, et visionner un film d'archives réalisé par Serge Moati, celui-là même qui avait filmé l'entrée solennelle de l'homme à la rose au Panthéon, en mai 1981.
Toute la gauche a été conviée et le Président de la République sera représenté par le ministre de la Culture, Jean-Jacques Aillagon. C'est la partie du quai longeant le Louvre entre l'avenue du Général Lemonnier et la rue de l'Amiral de Coligny, sans aucun habitant, qui a été retenue pour honorer François Mitterrand.« Sans aucune concertation », a critiqué l'opposition municipale qui a toujours fait la fine bouche devant l'opération. Elle sera aujourd'hui très peu représentée.

Source : Le Parisien Dimanche du 26 octobre 2003.

Commentaire : François Mitterrand est maintenant à quai...sur la rive droite.
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Bientôt une rue de la chute du mur de Berlin à Paris ?
Philippe Goujon, premier vice-président du groupe UMP au Conseil de Paris, déposera lundi un voeu, demandant que la dénomination "9 novembre 1989 - chute du mur de Berlin", soit donnée à une rue de Paris

Extrait du journal "20 minutes" du vendredi 17 octobre. Merci à Olivier.

Commentaire :
C'est dans l'ordre des choses. Tous les grands événements, parfois même de plus petits, finissent par prendre place sur les murs de nos rues.
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Pris en cours "le Fait du jour" sur RMC Info le vendredi 17 octobre 2003

Les habitants vont être appelés aux urnes pour approuver par référendum le nom des rues de leur commune, mais un contentieux en oppose certains à la mairie, et une octogénaire compte rayer le nom de "rue du cimetière" pour le remplacer par celui plus optimiste de "Rue de L'avenir".

Commentaire :
A rue du cimetière il est souvent maintenant préféré "Rue du Souvenir". L'évocation est parfois plus immédiate : Rue du Départ, ou plus tranchante :Boulevard de l'Égalité. Je n'ai pas pu entendre le nom de la localité dont il s'agit aujourd'hui. Si quelqu'un le connaît...
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Murles, village de 220 habitants de l'Hérault, s'apprête après dix siècles d'histoire, à doter d'un nom ses rues restées jusque là anonymes. Les habitants se réjouissaient de cette exception française, mais l'administration s'est lassée de voir ses courriers s'égarer dans ce petit labyrinthe d'une vingtaine de ruelles, dominées par un château du XIe siècle. "La Poste, France Télécom et le Syndicat des Eaux ne cessaient de nous harceler. Ils étaient obligés d'inventer des adresses pour enregistrer nos abonnements." a expliqué le maire.

Extrait de l'article du journal "Aujourd'hui" du vendredi 17 octobre 2003.

Commentaire :
La même raison risque de pousser beaucoup de villages à dénommer leurs rues malgré eux, la précarité des affectations publiques ou privées(vacataires, remplaçants, livreurs intérimaires...) ne permettant plus comme autrefois que les livreurs et les agents administratifs connaissent les voies aussi bien que les habitants eux-mêmes.
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Septembre 2003 "A vélo, le casque c'est pas obligatoire, c'est juste indispensable".

Avec ce slogan pour promouvoir la sécurité des deux-roues non motorisés, six fausses plaques de rues fleurissent en ce moment un peu partout en France sur les panneaux publicitaires.

Les six fausses plaques sont disposées en deux rangées, sur trois hauteurs.
Légende des plaques de la rangée de gauche :
"Avenue de la Queue de Poisson"
"Impasse de la Portière Qui s'ouvre"
"Rue du Pavé Glissant".
Légende des plaques de la rangée de droite :
"Boulevard du Bus Qui Pile"
"Rue de la Voiture Qui Déboîte"
"Boulevard du Commerçant qui décharge"

Commentaire : Je reconnais dans cette idée, tout à fait mon style d'inspiration, mais j'aurais choisi six termes différents pour désigner les voies. Il en existe plus de 300 ! Allée, chemin, place, passage...et autres!
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Les plaques dans l'actualité de la canicule.

Au journal de 20h de France 2 du 27 août 2003, les plaques d'une place du 11 novembre 1918 et d'une rue du 8 mai 1945 ont été montrées en gros plan par le caméraman pour illustrer les propos du journaliste commentant l'actualité : "On songe à supprimer en France un jour férié pour financer l'aide aux personnes âgées, dont le besoin a été révélé par la dramatique canicule qui a accablé la France et l'Europe cet été."
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PRÈS DE QUATRE CENTS personnes ont signé un appel pour attribuer le nom du 17 octobre 1961 à une rue de la ville de Nanterre. Une date méconnue, entourée d'un sentiment de honte et frappée d'un oubli presque entier. Mais la mémoire collective rappelle que, le 17 octobre 1961, une manifestation de masse d'Algériens à Paris avait été réprimée avec une extrême violence. Les quelques milliers de manifestants voulaient protester contre le couvre-feu mis en place dans les bidonvilles qu'ils habitaient. Les policiers, mobilisés sous les ordres du préfet de police Maurice Papon, avaient attaqué la foule et de nombreuses personnes avaient été jetées dans la Seine. Le bilan officiel est de deux morts. Aujourd'hui, on avance le chiffre de plusieurs centaines de victimes.
"Ça ne nous intéresse pas d'avoir une placette ou un coin de rue dit un initiateur du projet, Nous voulons que cette date s'inscrive dans un lieu significatif ». Une initiative consisterait à débaptiser l'avenue Arago, où siège la préfecture des Hauts-de-Seine. « On a compris le silence de ces dernières décennies. Aujourd'hui, on ne pourra pas comprendre un refus à cette proposition, qui est le fruit d'une véritable mobilisation citoyenne », enchaîne un autre initiateur. Pour ce faire, le changement d'un nom de rue doit être voté en séance du conseil municipal. « On n'est pas candide. Le débat dépassera le cadre de la municipalité. Il sera sûrement politique mais il est important que l'on se batte pour la mémoire », De son côté, la mairie de Nanterre, prudente, ne s'engage pas sur la question de l'avenue Arago. Pour préparer le 17 octobre prochain, les initiateurs de l'appel organiseront une réunion publique le 9 septembre.
Source : Le Parisien , vendredi 08 août 2003.
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L'une des artères principales d'Abidjan, le boulevard Giscard-D'Estaing qui mène à l'aéroport, va être débaptisée. L'avenue s'appellera, à partir du 29 août, boulevard des Armées, en hommage aux militaires tués au combat depuis le coup d'Etat manqué du 19 septembre 2002. Hier, l'armée et la police, qui effectuaient une répétition de la parade militaire organisée dimanche prochain à l'occasion du baptême, ont provoqué une paralysie complète de la circulation. Après l'éviction de Giscard, deux anciens présidents français ont encore pignon sur rue dans la capitale économique ivoirienne : De Gaulle (un pont) et Mitterrand (un boulevard).
Source : Le Parisien , mercredi 27 août 2003
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Les 16 et 17 juin la polémique a fait rage à l'hôtel de ville, Bertrand Delanoë a fait adopter son projet de Quai François Mitterrand à une très large majorité de gauche hormis les verts. France Soir avait publié quelques jours avant les résultats d'un sondage auprès des électeurs majoritairement opposés à la modification de l'appellation des quais. J'avais personnellement répondu au sondage en proposant que soit débaptisé le Quai Anatole France (qui lit encore Anatole France ?) d'appellation bien plus récente que le Quai du Louvre, situé non loin de l'Assemblée Nationale, où François Mitterrand a oeuvré à titre personnel, et non pas comme au Louvre avec l'argent des contribuables. Enfin, ce quai a l'avantage que je n'ai lu nulle part d'être situé rive... gauche ! Mais les dés sont jetés, et les suggestions appartiennent désormais au passé.
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Ce vendredi 27 juin 2003, le conseil municipal de Périgueux doit entériner la décision prise de nommer l'officieux Rond Point Pompidou de Périgueux "Place Yves Guéna" de son vivant. La décision ne devrait pas susciter la polémique du Quai Mitterrand. Monsieur le Président du Conseil Constitutionnel était naguère Maire de Périgueux. Il ne montrait alors pas beaucoup d'intérêt à garnir en suffisance les angles de rues de sa bonne ville, du nom de ceux qui l'avaient mérité. N'étant pas non plus comme tout un chacun pressé de disparaître, il doit être soulagé a contrario de ne pas risquer semblable mésaventure de la part de ses successeurs. L'empressement à le figer sur plaque lui est acquis d'avance !... D'autant que lors d'un entretien télévisé, il ne s'était pas montré indifférent pour sa personne à ce genre d'honneur... En général posthume ! Pour figurer dans la voirie parisienne, il lui faudra par contre attendre au moins cinq ans après son décès, délai de rigueur qui n'a guère été transgressé que pour le Général de Gaulle. Cela avait suscité au passage une autre polémique, celle du choix du lieu, bon nombre de parisiens étant opposés au débaptême de la place de l'Etoile, qui consensuellement est devenue la place de l'Etoile-Charles de Gaulle. Toute proportion gardée, le Rond Point Pompidou est, en matière de circulation automobile, la place de l'Etoile périgourdine !
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Le maire de Paris s'apprêterait à débaptiser le quai du Louvre et des Tuileries pour les renommer Quai François Mitterrand.
François Mitterrand prendra-t-il place au Palais du Louvre au côté de Napoléon qui y possède sa cour et Louis XIV dont la statue se dresse fièrement devant la pyramide ? La question est posée depuis que Bertrand Delanoë a décidé de donner le nom de l'ancien président de la République aux Quais de la Seine qui longent le prestigieux musée. Le maire de Paris souhaite en fait débaptiser une partie du Quai du Louvre et des Tuileries, entre le pont Royal et la Mairie du 1er arrondissement. Ainsi, le Quai François Mitterrand viendrait s'intercaler entre les Quais des Tuileries et du Louvre, réduits dans leur longueur.
Ce projet, qui pourrait être adopté dès le mois de mai prochain par le Conseil de Paris, est devenu un enjeu de politique nationale. Au moi de février, Bertrand Delanoë avait écrit à Jacques Chirac pour rebaptiser en "place François Mitterrand" la place du Carroussel, située entre la pyramide du Louvre et l'Arc de Triomphe éponyme, et propriété de l'Etat. Devant le refus du Président de la République, le Maire de Paris s'est donc tourné vers les Quais de la Seine, qui relèvent quant à eux de la Ville.
Mais déjà, la polémique enfle. Historiens, hommes politiques, riverains, architectes... Ils sont nombreux à s'opposer au projet. Choix absurde pour les uns, volonté de gagner les sympathies des proches de l'ancien président selon les autres. Certains voient même d'un mauvais oeil que le Quai François Mitterrand surplombe la voie Georges Pompidou. [...]

Source : Dossier France Soir du Samedi 24 Mai 2003

Commentaire : France Soir a consacré deux pleines pages intérieures à la polémique naissante. Michel Charasse donne l'explication qui serait la plus rationnelle : "nous recherchions un endroit prestigieux mais sans riverains". En effet, France Soir reprend à son compte cette idée : "Le Quai François Mitterrand n'aurait ni numéro, ni habitation, ni résident.". Une recherche minitel par l'adresse ramène 65 numéros de téléphone Quai du Louvre, dont des numéros de particuliers, sont-ils tous hors du tronçon sur la sellette ?
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Patrick Poivre d'Arvor et son frère Olivier ont assisté à Reims à l'inauguration d'une rue du nom de son grand père, Jean. C'est à cet érudit autodidacte que ces deux écrivains doivent leur passion des lettres.

Source : Le Figaro Magazine du 18 mai 2003

Commentaire : L'entrefilet est illustré d'une photo de Patrick et Olivier Poivre d'Arvor posant devant le poteau supportant la plaque dédiée à la mémoire de leur grand père, légendée ainsi : "Rue Jean d'Arvor 1883-1970 Poète"
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« Le samedi 24 mai 2003 à 10 h 30, inauguration d'une place « 19 mars 1962, cessez le feu de la guerre d'Algérie » à Poinçon les Larrey en côte d’Or. Le rendez-vous est fixé au monument aux morts, face à la mairie. Dépôt de gerbes, dévoilement de la plaque, remise de médailles, allocutions. en présence des responsables de la municipalité, de la FNACA Côte d'Or, d'élus locaux et du département, des associations patriotiques du canton et de la musique de Châtillon.
A l'issue de la cérémonie, verre de l'amitié offert à la salle de Poinçon par la municipalité et la FNACA Laignes. »
A 13 heures, banquet au restaurant "Le Santenoy" à Marcenay.

Source : « le Bien Public » du lundi 12 mai 2003

Commentaire : La mise en plaque de la date du 19 mars 1962, date contestée par certains, guerre à peine admise comme telle par d’autres, fait encore régulièrement recette. Là, est-ce dans un souci fédérateur, il n’est pas question de guerre, ou de fin, mais de « cessez le feu ».
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Samedi 26 avril le maire de Marsac sur l'Isle a inauguré la place Clément Laval, face à l'école maternelle. Clément Laval était un ancien maire qui a inlassablement oeuvré pour la commune. "Il est à l'origine du développement du quartier, de l'implantation de Fromarsac, et méritait qu'on le porte en mémoire en donnant son nom à la place".
Source : Sud Ouest du mercredi 30 avril 2003.

Commentaire : Tout le monde connait les fromages de l'usine Fromarsac, cette usine produit en effet notamment le "Tartare" et le "P'tit Louis" (publicité gratuite !).
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Une rue Saddam ?

Un député indonésien a proposé qu'une rue de Djakarta soit baptisée du nom de "Saddam Hussein", en hommage à la lutte du peuple irakien contre les Etats Unis. La proposition a été transmise à la mairie et à la section de la ville du parti démocratique indonésien de lutte, auquel appartient ce député.
Source : France Soir du 17 avril 2003

Commentaire : Cette nouvelle est une entorse à la rubrique essentiellement consacrée aux plaques françaises :-)
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Les plaques de rue d'Alsace s'activent dans le bilinguisme !

Durant le courant du mois de Mars, les Dernières Nouvelles d'Alsace ont rendu compte d'au moins 3 initiatives dans les communes alsaciennes.
En premier lieu, les DNA du 16 mars 2003 exposent la mémoire des anciens lieux à Pfaffenhoffen.
"Un comité des anciens de la commune s'est réuni à plusieurs reprises l'an dernier afin de travailler à la réalisation de plaques bilingues installées au centre ville de Pfaffenhoffen (français et alsacien).
Le but était de retrouver les vieux noms qui existaient autrefois, afin de conserver la mémoire et le souvenir de ces anciens lieux. Alors que la route de Saverne est devenue Zawererstross, la rue du marché est devenue Walikmer Stross et la rue de Haguenau Moderer Waj (Le chemin qui allait à Niedermodern). La rue du Cygne, de la Monnaie, de la Gare et du Faubourg ont été traduites en alsacien, tandis que la plaque de la République a repris le nom de Späneplatz (c'est la que les charpentiers locaux conservaient et dressaient autrefois leurs charpentes et que les copeaux de bois émaillaient le sol). La rue des Tanneurs a eu le nom de Ziegelbäri en souvenir d'une ancienne tuilerie qui existait dans cette rue"
Les DNA du 19 mars 2003 relatent semblable opération à Niederbronn les Bains :
"Dans le cadre de l'opération "E freihjohr fer unseri Sproch", la commune de Niederbronn les Bains a procédé à l'installation de nouvelles plaques de rues en alsacien. Pour poursuivre dans la démarche identitaire, les élus de la commune avec le député maire Frédéric Reiss ont dévoilé la double identité des trois nouvelles rues aux alentours du relais culturel. C'est d'ailleurs au relais culturel que s'est déroulé tout de suite après la fête de l'alsacien où un programme sympathique attendait les nombreux invités."
Enfin, pour finir, la charge de Reichshoffen.
Du 15 au 23 mars 2003 a eu lieu la dernière fête du dialecte alsacien "E freihjohr fer unseri Sproch" organisée par l'association du même nom et l'OLCA (office pour la langue et la culture d'Alsace). Cette semaine alsacienne a pour but de promouvoir et de remettre au goût du jour la culture et la langue régionales. Reichshoffen s'est impliqué dans l'événement.
La langue alsacienne a été remise à l'honneur... au coin de la rue ! Ainsi un soir de la semaine dernière malgré le vent qui soufflait, un groupe de curieux et d'intéressés s'était réuni devant la Castine avant de se rendre au carrefour central. C'est là que le maire dévoila quatre plaques de rue en alsacien : Hauptstross (rue du Général Leclerc), Vogesestross (rue du Général de Gaulle), Walckgass (rue du Général König) et Saügass (rue de la Liberté). Trente rues de Reichshoffen ont ainsi retrouvé leur nom alsacien de 1839. Découvrez les au fil de vos promenades dans le centre ancien !
A la Castine eut lieu l'assemblée générale de la société d'histoire, qui laissa rapidement place à l'exposé de Bernard Rombourg sur l'origine des noms de rues en Alsacien. Les multiples traductions dont ces noms de rues ont fait l'objet, ont entraîné des erreurs au niveau du sens originel. Prenons par exemple, la rue des Remparts. Sur la plaque mise en place, on peut lire "Ringgass". Or en 1919 on a traduit ce nom mot à mot pour l'appeler "Rue de l'Anneau", et ce n'est qu'en 1963 qu'elle retrouve à juste titre le nom de "Rue des Remparts". Ce nom rappelle que Reichshoffen obtint les droits attachés à une ville (1286). L'un de ces droits l'autorise à élever des fortifications. La rue du Général König "Walckgass", n'allait au départ que jusqu'à "Fleurs Nicola". Ce nom provient de l'emplacement de la Walckmühle (moulin à foulon chargé de moudre l'écorce de chêne appellée tan, se servant des peaux pour les transformer en cuir) qui était située à la place de la Caisse d'Epargne, qui porte encore sur sa façade l'enseigne des meuniers. L'origine des noms des dix-huit rues fut ainsi passée en revue.
Pour finir dans la bonne humeur, un groupe de jeunes et de moins jeunes a présenté quelques sketches et witz... en alsacien bien sûr !"

Je remercie mon ami internaute Max de l'envoi de ces trois coupures de presse !
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Poisson ou contre poisson ?

En tout cas, France Soir du mardi 1er avril 2003 dans sa rubrique "Le fait du jour" en page 4, annonce : "le 1er avril, symbole de bonne humeur et de blagues en tout genre, ne fait pas rire du tout les "humoristes repentis". Pour la quatrième fois consécutive, ils appellent à une JNSH, une "Journée Nationale Sans Humour", pour lutter contre "l'endoctrinement humoristique". Eric Deup, l'homme par qui l'idée est née, manifestera à Paris, entouré d'une "académie du sérieux" qui compte dans ses rangs Jean Pierre Bacri, Dieudonné, Tom Novembre et Karl Zéro. Ils entendent débaptiser officiellement la rue de la Gaîté, près de la tour Montparnasse en "Rue du Sérieux" [...]

Commentaire : je suis un peu dubitatif... Cette nouvelle aurait été plus crédible si elle avait été rapportée le 2 avril. Les journalistes rendent généralement plus compte qu'ils n'annoncent ! Il ne me semble pas par ailleurs que Karl Zéro manque d'humour :-)
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Le petit village d'Eygalayes 75 habitants a rebaptisé sa place principale pour lui donner le nom d'Ingrid Bétancourt, l'ex candidate écologiste à la présidence colombienne, détenue depuis 1 an par la guérilla. Une plaque portant le nom de l'élue franco colombienne a été inaugurée officiellement ce week end : "La place gardera son nom au moins jusqu'à la libération d'Ingrid Bétancourt" précise le maire [...] dans un courier en date du 24 février 2003, le chef de cabinet du ministre des affaires étrangères exprime sa reconnaissance au maire "pour cette expression de soutien" [...] Ingrid Bétancourt a déjà été consacrée citoyenne d'honneur par 200 communes françaises et 243 dans le monde.
Source : France Soir du lundi 10 mars 2003
Commentaire : C'est un heureux retour en grâce du maire d'Eygalayes, qui a agité jusqu'à l'Assemblée Nationale au début de l'année 2000. Un député s'est étonné dans une question écrite au gouvernement que l'on ait pu donner à la grande place du village le nom d'une femme inconnue tirée au sort. En effet, le maire d'Eygalayes avait décidé que chaque année, la grand'place du village serait baptisée par tirage au sort du nom d'une femme habitant ou non la commune mais ayant donné une petite participation pour être éventuellement l'heureuse élue. 683 candidates s'étaient manifestées cette année là. Le ministre de l'intérieur en personne a demandé que le préfet de la Drôme intervienne pour faire cesser cette pratique inédite. Le sous préfet de Nyons a d'ailleurs bel et bien convoqué le maire qui a refusé d'obtempérer. Il a pu garder autorité sur sa décision et ainsi la place du village s'est elle nommée Pascale Vergès (de Védène, 84) en l'an 2000 et Françoise Colin (de Dijon) en 2001. Une élection a eu lieu en mars 2002 dont je ne connais pas le résultat, mais souhaitons que la place d'Eygalayes ne porte pas trop longtemps le nom d'Ingrid Bétancourt !
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Manque d'audience...
Ce soir, le 10 mars 2003, je découvre dans le journal France Soir d'aujourd'hui une photo de la nouvelle à la mémoire de Serge Gainsbourg. Au pied de la plaque fixée sur poteau, Jane Birkin, souriante. De cette image, je retiens la satisfaction de Jane Birkin, certainement supérieure à la mienne. En effet, en date du 9 octobre 2002, j'avais écrit à la responsable du service communication de la ville de Clermont Ferrand : "Mon site est destiné à sensibiliser à l'intérêt des plaques de rues comme repère géographique et aussi comme repère historique et honorifique. Je souhaiterais ainsi que toute nouvelle plaque soit légendée. [...] Si cela était possible, j'aimerais être inscrit dans le protocole de la ville de Clermont pour recevoir les cartons d'inauguration et ainsi faire figurer Clermont dans ma rubrique Actualités."
Ce qu'il en est advenu : je n'ai reçu aucun carton d'invitation, et la plaque à la mémoire de Serge Gainsbourg n'est pas légendée. Merci Clermont Ferrand !
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Rue Gainsbourg : première !
Jane Birkin, en présence de Bambou, Lulu ou encore du biographe Gilles Verlant, inaugure cet après midi la rue Serge Gainsbourg à Clermont Ferrand. Une première en France. Cette artère jouxte la coopérative de Mai, la grande salle de musique de la ville qui fête ses 3 ans d'existence. En soirée, l'égérie de Gainsbourg donne un concert.
Source = "Aujourd'hui" du vendredi 7 mars 2003.
Commentaire : France Soir a annoncé pour Alexis Carrel qu'il s'agissait de la dernière rue à son patronyme, Aujourd'hui tient-il de bonne source qu'il s'agit de la première voie Serge Gainsbourg ? En tout cas "Le Point" du 18 mai 2001 titrait : "Pas de rue Serge Gainsbourg à St-Léonard". Le chanteur qui y était réfugié pendant l'occupation n'y aura pas son square, pour cause de changement de municipalité.
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France Soir dans sa nouvelle formule plus riche que la précédente (deux infos de plaques de rues en 5 jours !) et dans sa nouvelle rubrique "on vous explique", explique pourquoi la rue Carrel a été débaptisée à Paris :
"... La rue Alexis Carrel (Paris 15ème arrondissement) n'existe plus. Transformée en rue Jean Pierre Bloch, cette petite rue qui ne compte que 5 numéros était la dernière de France à porter le nom de ce promoteur des thèses eugénistes. [...] Bertrand Delanoë l'a inaugurée hier matin. Chirurgien et biologiste [...] Carrel reçoit en 1912 le prix Nobel de physiologie et de médecine pour sa contribution à l'essor de la chirurgie vasculaire, mais dans son premier ouvrage, "L'homme, cet inconnu", publié en 1935, on lit par exemple que "beaucoup d'individus ont été conservés grâce aux efforts de l'hygiène et de la médecine [...] leur conservation était nuisible à la race". La face sombre du savant est éclipsée par le prix Nobel. Les plaques en son honneur se multiplient au coin de dizaines de rues et d'avenues françaises. Il faut attendre 1995 et la révélation de l'appartenance du médecin au parti populaire français (obédiance nationale-socialiste) pour que son nom gravé sur le fronton de la faculté de médecine de Lyon soit effacé. Plusieurs villes avaient déjà pris la décision de débaptiser les voies qui lui rendent hommage. St Brieuc lui substitue Anne Frank. [...]"
Commentaire : il est inexact d'écrire que cette rue était la dernière de France à porter le nom d'Alexis Carrel. Après un tour sur différents sites, et ils sont nombreux à parler d'Alexis Carrel, on apprend qu'une quarantaine de voies ont été baptisées à son nom et qu'à peine la moitié a choisi pour le moment de les débaptiser. La ville de Dole a choisi astucieusement le nom d'Armand Carrel (1800-1836, célèbre journaliste tué en duel) pour lui succéder. La ville de Buc (78) possède encore - information du jour - une rue et une place Alexis Carrel. La ville de Compiègne résiste ouvertement malgré et peut être à cause des pressions subies. Prochainement, la Rue des Disgrâciés qui va voir le jour fera l'inventaire des rues ayant été ou étant toujours au nom d'Alexis Carrel.
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Sur proposition d'un conseiller du 15ème arrondissement, le Conseil de Paris a décidé à l'unanimité le 25 février 2003 d'accorder le nom du préfet Claude Erignac tué par balles à Ajaccio le 6 février 1998 à l'une des rues de la capitale. "Paris s'honorera de donner le nom d'une voie au préfet Erignac" a déclaré le maire de la capitale Bertrand Delanoë tout en souhaitant que cela se fasse "le plus vite possible". Il a demandé aux maires d'arrondissements de lui faire des propositions pour trouver "un endroit digne".
Il existe déjà une rue du "Préfet-Claude-Erignac" à Nancy, et une place Erignac à Guyancourt dans les Yvelines.
Source : France Soir du 26 février 2003
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Paul Loup Sulitzer a écrit dans "Télé 7 Jours" qui couvre le 22 janvier 2003 : "Je suis un créateur. Depuis l'âge de 16 ans, j'ai gagné de l'argent avec mes idées. Aux Etats Unis on aurait donné mon nom à une rue. En France, on me macule de boue."
Interview de Hacène Chouchaoui
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Jeudi 23 janvier 2003 : Le jour de l'ouverture du salon de la BD, une des principales rues d'Angoulême devient la rue Hergé
La rue Marengo, une rue piétonne qu'il avait inaugurée en 1977 après une rénovation avec la rue St martial ne feront désormais plus qu'une sous le nom de " Rue Hergé ".
Cette refonte va entraîner un changement de nom de rue pour les habitants de ces deux voies, mais aussi un changement de numérotation pour l'harmonisation.
La longue artère piétonnière qui descend de l'Hôtel de ville a été inaugurée en présence de sa veuve Fanny Rodwell ainsi que du Prince et de la Princesse de Belgique et du Bourgmestre de Bruxelles, pour devenir la première rue Hergé de France (et la deuxième à porter le nom d'un auteur de BD, après la rue Goscinny à Nice et à Poitiers).
Une minuscule venelle porte le nom de Hergé, en Belgique, dans le village de Ceroux-Mousty, où il avait une maison de campagne.
Vingt ans après sa mort, Angoulême, qui ne lui a jamais décerné le Grand prix de la ville a donc réparé cet oubli en inaugurant une rue Hergé, malgré quelques opposants qui se souviennent qu'il a continué à publier ses dessins dans le quotidien belge " le Soir " annexé par les allemands durant l'occupation. La plaque est ainsi légendée dans un phylactère (ou bulle) :

Rue
HERGÉ
Georges Rémi dit Hergé
1907-1983
Créateur de Tintin

Source : Compilation de journaux électroniques
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La place Mohammed V , père d'Hassan II du Maroc, située dans le V ème arrondissement de la capitale a été inaugurée aujourd'hui 20 décembre 2002 à 11 h en présence notamment de son petit-fils, le jeune souverain régnant Mohammed VI.

L'emplacement retenu se situe entre l'Institut du Monde Arabe et l'île de la Cité, sur l'esplanade devant l'Institut, qui ne portait pas de dénomination.

La plaque est légendée ainsi :

Place Mohammed V
1909 - 1961
Sultan du Maroc de 1927 à 1957
Roi du Maroc de 1957 à 1961

Mohammed V avait empêché la déportation des juifs marocains, et avait pour cela été fait Compagnon de la Libération par le Général de Gaulle.
Exilé à Madagascar, il était revenu dans son pays en 1955 pour préparer l'indépendance de son pays l'année suivante. L 'éducation de son peuple a été sa priorité.
Décédé le 26 février 1961, il avait laissé le trône à son fils Hassan II qui a ensuite régné pendant près de 40 ans.

Source : Journaux radio et télévisés et mairie de Paris.
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Une rue Monod ?
Aujourd'hui secrétaire d'Etat aux transports et à la mer, Dominique Bussereau fut une des chevilles ouvrières de l'UEM, l'embryon de l'UMP. Et il ne tarit pas d'éloges sur le véritable parrain de cette opération, Jérôme Monod. "Il en fut à la fois le mécanicien et le directeur des ressources humaines. La droite lui doit une fière chandelle." Et de suggérer en souriant : "Chaque municipalité de droite devrait rebaptiser une rue à son nom".

Source : Sud Ouest du samedi 16 novembre 2002

Commentaire : Y a t-il un sens caché ? Pour figurer sur une plaque de rue, il faut (le plus souvent !) être passé de vie à trépas...
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Un plan interactif de Bergerac est consultable sur le site internet de l'Office de Tourisme depuis le 12 novembre 2002.
"En règle générale, les plans de ville disponibles sur Internet sont simples puisqu'ils sont scannés. Une page Internet est égale à une partie du plan. Sur le nôtre, nous avons un plus : la réactivité." dit le Directeur de l'Office de Tourisme. "Toute personne qui consulte le plan peut y retrouver affichés hôtels, restaurants, mairie, etc...".
Au total le plan intègre 560 rues et impasses, 108 quartiers, 163 bâtiments publics, 41 hôtels et restaurants. 5264 paramètres y ont été rentrés en 450 heures de travail.
"L'intérêt de ce plan c'est sa mise à jour constante. Il y aura au minimum une actualisation par an. Mais si par exemple une rue est baptisée ou débaptisée, il ne faut qu'une demie-journée pour qu'une nouvelle version du plan soit en ligne. Le second intérêt c'est que nous allons limiter l'envoi de plan en papier par courrier, ce qui a un certain coût."
Les touristes ne sont pas le seul public d'internautes visés, il y a également les entreprises de la région et même "les bergeracois pour un usage domestique". Ce système de plan interactif est visiblement une première en France, et en tous les cas le directeur de l'Office de Tourisme Pascal Dupouy l'affirme : "Nous sommes parmi les premiers à proposer un tel service".

Le site est visible ici : http://www.bergerac-tourisme.com/

Il peut être nécessaire de charger le plugin Flash.

Source : Sud-Ouest, mercredi 13 novembre 2002.
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"Bergerac (24) : La partie de la rue Eugène Fromentin située à hauteur des numéros 12 et 14 s'appellera désormais place André Javerzac, nom de l'ancien président des Enfants de France de la Chambre de Commerce et d'Industrie. Par ailleurs l'espace compris entre le boulevard Beausoleil, la rue du Pont St Jean, et la rue du Torrent est baptisé place Claude Bourdet, du nom du petit-fils de Samuel Pozzi, ancien résistant, journaliste et homme politique."

Sud-Ouest, mardi 12 novembre 2002.

Renseignements pris, les plaques concernant ces nouvelles places ne sont pas encore confectionnées. Seront-elles légendées ? L'incertitude subsiste !
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LE CENTRE-BOURG de Cramoisy est soulagé. Une nouvelle voie est ouverte depuis quelques semaines entre la rue du Pont et la rue Mare-Saunière qui permet de créer un sens de circulation autour du quartier situé au coeur du village. La nouvelle rue a été inaugurée dimanche en présence du sénateur André Vantomme, du député Michel Françaix, du conseiller général Alain Blanchard et de Marcel Heurteur, l'ancien maire initiateur du projet par Jean-Michel Darsonville, le maire de Cramoisy. " Cette rue est en projet depuis près de vingt ans ", a rappelé le 1 e r élu. Elle a été baptisée rue Paul-Descamps, du nom d'un jeune appelé du village fauché par les balles en Algérie le 4 novembre 1957 alors qu'il avait 22 ans. Le maire a rappelé " l'intérêt majeur de cette voie pour désenclaver le centre-bourg " avant de dévoiler avec Amandine Descamps, la petite fille du disparu, la plaque de la rue.
Daniel Vernet
Le Parisien , mardi 29 octobre 2002
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"Deux livres consacrés à Coluche proposant inédits et confidences d'un proche paraissent simultanément alors que la ville de Paris s'apprête à baptiser un carrefour parisien du nom de l'humoriste et polémiste mort en 1986 dans un accident de moto."

Dordogne Libre du lundi 28 octobre, dernière page.
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La rue qui traverse la Place du Champ de Foire et qui n'avait pas de dénomination précise a été dénommée rue de la Légion Étrangère à Moutiers les Mauxfaits (Vendée) le samedi 19 octobre 2002. Organisme: Conseil Général de Vendée Journée d'hommage au Lieutenant-Colonel de SAIRIGNE Un hommage exceptionnel en présence de plus de 7 000 personnes Une cérémonie officielle d'hommage au Lieutenant-Colonel de Sairigné s'est tenue samedi 19 octobre dernier à Moutiers les Mauxfaits. Les plus hautes autorités départementales étaient conviées par le Président du Conseil Général de la Vendée, Philippe de Villiers, à célébrer la mémoire du héros de Bir-Hakeim, décédé à l'âge de 35 ans. En présence de la famille du Lieutenant-Colonel et de ses compagnons d'arme, une statue, oeuvre du sculpteur challandais Henry Murail, et une plaque de rue au nom de la Légion Etrangère ont été dévoilés. L'armée française, représentée pour cet hommage par 200 militaires, une trentaine de généraux en activité et des officiers généraux et supérieurs de la promotion " Sairigné " de St-Cyr, a célébré l'un des siens, mort pour la France en Indochine après une glorieuse carrière. Tué le 1er mars 1948 au cours d'une embuscade vietminh, il repose parmi les siens au cimetière de Moutiers-les-Mauxfaits. News Press 21/10/2002 17:59:00 http://www.newspresspro.com/aff_comm.php?communique=FR121593

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Vendredi 11 octobre 2002, la rue Bernard-Morançais a été inaugurée à Compiègne dans le quartier de Royallieu, à proximité de l'église Notre-Dame-de-la-Source. Disparu le 31 août 2001, Bernard Morançais fut notamment adjoint au maire chargé des fêtes et des cérémonies. Il était aussi le président du comité des fêtes et de la Société d'horticulture de Compiègne. Philatéliste passionné et collectionneur de cartes postales et de documents sur le Compiègne ancien, il avait entamé la rédaction d'une " Histoire de Compiègne ". Autre figure du Compiégnois et notamment du monde combattant, le sénateur Amédée Bouquerel, décédé le 26 avril dernier, dont le nom s'inscrira à partir d'aujourd'hui sur la plaque de la rue où il résidait. Ainsi, ce matin à 11 heures, Philippe Marini, son successeur au Sénat, rebaptisera la rue des Réservoirs du nom de celui qui fut, dans la Résistance, le commandant Grégoire.
J.-L. G.

Article paru dans le Parisien du 12 octobre 2002.

Note du site : il est regrettable que les plaques inaugurées n'aient pas été légendées.

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"DICTIONNAIRE DES RUES

Le Verger Editeur fait paraître un "Dictionnaire historique des rues de Strasbourg", un ouvrage de quelque 400 pages, largement illustré, dont les auteurs sont Maurice Moszberger, Théodore Rieger et Léon Daul"

Article paru dans les Dernières Nouvelles d'Alsace du samedi 12 octobre 2002

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1er octobre 2002 : "une vingtaine de seniors arpente les 8 km du circuit proposé par la direction des sports de la ville de Périgueux (24). Depuis la mi septembre, les "seniors en forme" ont rendez vous chaque mardi pour une marche à caractère culturel. "Le but n'est pas de se balader bêtement en ville. On fait découvrir les origines des noms des rues, on raconte l'historique des bâtiments rencontrés. Le tout dans la plus grand convivialité.""
Extrait d'un article paru dans le journal Sud Ouest du 03/10/2002.

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Entendu dimanche 22 septembre 2002 sur mon autoradio : dans l'émission de Noëlle Bréham "Maman les petits bateaux" (de 19h20 à 20h tous les dimanche) une petite fille a posé la question "Comment choisit on le nom des rues ?".
Je revenais de photographier certaines plaques qui se retrouveront sur le site.
Alfred Fierro, auteur de l'ouvrage "Histoire et mémoire du nom des rues de Paris" (Parigramme 1999) a répondu : Il y a 2000 ans déjà, les romains donnaient le nom de leurs consuls à certaines rues. Jusqu'en 1600 les rues ont surtout porté le nom des propriétaires des terrains traversés. A partir de 1600, la royauté y a vu une façon d'affirmer un peu plus sa présence. Ainsi, à Paris, l'actuelle Place des Vosges s'est appelée Place Royale. En 1800, Bonaparte l'a fait nommer Place des Vosges en hommage au département des Vosges qui en 1799 a été le premier département à payer des impôts.
De nombreuses rues qui portaient un nom utilitaire ont été rebaptisées de noms de personnages à la consonnance proche. Toujours à Paris, la rue de la fontaine est elle devenue la rue La Fontaine après le décès du fabuliste, et la rue des grandes carrières est devenue au décès du peintre la rue Eugène Carrière.
Le choix d'un personnage ne va pas parfois sans polémique. Lorsqu'il a fallu dénommer une voie Etienne Marcel, le préfet de la Seine s'est vigoureusement opposé a une quelconque dénomination à proximité de ses appartements. La rue Etienne Marcel a vu le jour plus loin, mais les édiles facétieux ont fait édifier une statue d'Etienne Marcel sous les fenêtres du préfet, laquelle statue existe toujours.
Pour répondre plus complètement à la question du départ, Alfred Fierro a bien précisé que le choix du nom des rues était décidé par les conseils municipaux des communes.

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Dans la nuit du jeudi 5 au vendredi 6 septembre 2002, à Paris, accompagné d'une petite équipe, Bruno Macé, un artiste a rebaptisé 12 lieux parisiens pour protester contre le grand capital. Sa démarche s'intitule "Libéralisme, jusqu'où ?".
La place de l'Etoile a été rebaptisée "Place Bill Gates", la place de la Sorbonne "Place TF1", la place de l'Odéon "Place Total Fina", la place de la Concorde "Place LVMH", la place de la Nation "Place AXA", la place du Panthéon "Place Auchan".
La place des Vosges, la place du 11 novembre et la place de la République ainsi que quelques autres lieux devaient prendre les noms (dans le désordre) de BNP Paribas, Bouygues, Danone, JCDecaux et Vivendi.
A contrario et selon Libération auteur de l'article, l'artiste avait envisagé de débaptiser la place Tristan Bernard pour la renommer "Place Marcel Dassault", mais le rond point des Champs Elysées Marcel-Dassault existant déjà, le nom de Marcel Dassault a été "gommé" de la plaque.
On peut imaginer que les services de nettoyage de la ville de Paris n'auront laissé que peu de temps subsister ces dénominations protestataires.

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"Tous les chasseurs à pied, alpins, portés, aéroportés et mécanisés sont invités à participer à la 43e assemblée générale de la Sidi-Brahim de Beaune et à commémorer le 157e anniversaire des combats de Sidi-Brahim (fête de tradition des chasseurs à pied). Samedi 7 septembre. - 18 h 30 : commémoration des combats de Sidi-Brahim au carré militaire du cimetière de Beaune ; 19 h 15 : dévoilement de la nouvelle plaque de rue Lucien Perriaux, fondateur de la Sidi-Brahim de Beaune."

Relevé dans "le Bien Public" du 4 septembre 2002